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L'Oréal attend un important effet positif de l'euro en 2015

La croissance et les résultats de L'Oréal bénéficieront en 2015 de la baisse de l'euro et des effets positifs du recul des prix du pétrole sur les coûts et la consommation, assure le PDG du groupe de cosmétiques. /Photo d'archives/REUTERS/Christian Hartmann

par Pascale Denis

PARIS (Reuters) - La croissance et les résultats de L'Oréal bénéficieront en 2015 de la baisse de l'euro et des effets positifs du recul des prix du pétrole sur les coûts et la consommation, a déclaré vendredi le PDG du groupe de cosmétiques.

Plombé par la contre-performance de sa division de produits grands public (Maybelline, L'Oréal Paris, Garnier) aux Etats-Unis et en Chine, L'Oréal a signé en 2014 une croissance organique limitée à 3,7% l'an dernier, la plus faible depuis 2009.

"La forte réévaluation du dollar face à l'euro aura un effet positif très important sur le chiffre d'affaires et les profits", a toutefois souligné Jean-Paul Agon, lors d'une conférence consacrée aux résultats du groupe.

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L'impact positif de l'effet devises sur le chiffre d'affaires a été estimé à 5,5% par le directeur financier Christian Mulliez, qui a précisé qu'il serait néanmoins "modéré" sur la rentabilité".

Mais la croissance ne sera pas linéaire et le premier trimestre sera légèrement inférieur à la moyenne annuelle, a ajouté le PDG, indiquant que la plupart des lancements interviendraient au cours des trois premiers mois de l'année et que leurs effets se feraient sentir ensuite au fil des trimestres suivants.

Après des années de vents contraires liés à la vigueur de la devise européenne, la baisse de l'euro apporte au groupe français des gains de compétitivité par rapport à ses concurrents.

"Grâce à l'euro, L'Oréal a moins de contraintes globales que Procter & Gamble pour délivrer des résultats", note Pierre Tegner, analyste de Natixis.

La baisse du prix du pétrole devrait quant à elle avoir un effet positif sur la marge brute, que le groupe n'a pas quantifié, ainsi que sur la consommation des ménages, en particulier aux Etats-Unis.

REDRESSER LES PRODUITS GRAND PUBLIC

L'allemand Beiersdorf (Nivea, La Prairie) a lui aussi dit anticiper une accélération de sa croissance cette année grâce à l'augmentation de ses parts de marché et à la résistance des économies émergentes.

Jean-Paul Agon a surtout affiché sa détermination à corriger les contre-performances de sa division grand public qui, pour la première fois depuis longtemps, a perdu des parts de marché, avec une croissance limitée à seulement 1,6%.

Le recul a été surtout sensible aux Etats-Unis et en Chine.

"Nous avons clairement l'intention de regagner des parts de marché", a affirmé le PDG de L'Oréal.

En Chine, où le marché a ralenti aux environs de 6%, L'Oréal a signé une croissance de seulement 3,5% grâce aux produits de luxe et à la cosmétique active (La Roche Posay, Vichy).

La division grand public y a souffert de la concurrence des marques locales, de déstockages des distributeurs et d'une reconfiguration rapide des réseaux de distribution où les grands magasins sont délaissés au profit de "cosmetic stores".

Aussi, en 2015, les lancements dans la division seront plus importants en Chine qu'ailleurs.

La division de produits de luxe a quant à elle connu une solide croissance de 7,1% en 2014, tirée par Yves Saint Laurent et Armani, tandis que Lancôme, dont le chiffre d'affaires dépasse les 2,0 milliards d'euros, a signé une progression estimée à moins de 5%.

Ce sont les parfums (+6,7%) qui ont signé en 2014 la meilleure performance de toutes les catégories de produits de L'Oréal, avec une mention spéciale pour La Vie est Belle de Lancôme, devenu le premier parfum vendu en France devant J'Adore (Dior) après seulement deux ans d'existence et le quatrième dans le monde, derrière Coco Mademoiselle et N° 5 (Chanel), suivi de J'Adore.

Pour 2015, Jean-Paul Agon table sur une progression du marché mondial des cosmétiques d'environ 3,5%, "voire un peu plus" en cas d'accélération aux Etats-Unis et de reprise en Europe de l'Ouest.

(édité par Jean-Michel Bélot)