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L'Opep ne croit plus à un accord sur la production à Alger

par Rania El Gamal, Alex Lawler et Vladimir Soldatkin

ALGER (Reuters) - L'Arabie saoudite et l'Iran ont pratiquement réduit à néant mardi l'espoir d'un accord dès cette semaine à Alger sur une limitation de la production pétrolière de l'Opep, Téhéran ayant rejeté une proposition de Ryad consistant à plafonner la production iranienne en échange d'une réduction de l'offre saoudienne.

Les cours du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) et du Brent ont cédé près de 3% en raison de cette impasse au sein de l'Opep.

"Les divergences (d'opinion) entre les pays de l'Opep se réduisent. Je ne m'attends pas à un accord à l'issue des consultations de demain", a dit à la presse le ministre saoudien du Pétrole, Khalid al Falih, en évoquant la réunion informelle des membres de l'Organisation des pays exportateurs de Pétrole (Opep) prévue mercredi en marge du Forum international de l'énergie à Alger.

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Il a néanmoins jugé possible de parvenir à un compromis d'ici la fin de l'année.

Son homologue iranien, Bijan Zanganeh, a pour sa part déclaré auparavant que "l'heure des prises de décisions n'est pas venue". "Nous essaierons de conclure un accord en novembre", a-t-il ajouté en référence à la prochaine réunion ministérielle de l'Opep, prévue le 30 novembre à Vienne.

Les discussions informelles entre pays de l'Opep sont prévues mercredi à 14h00 GMT, en plus des consultations bilatérales et avec les pays extérieurs au cartel.

Les cours du pétrole ont fondu de plus de moitié depuis mi-2014 en raison d'une surabondance de l'offre. L'idée d'un gel des niveaux de production a émergé cette année pour tenter de réduire le déséquilibre avec la demande.

Les négociations au sein de l'Opep sont compliquées par la rivalité entre l'Arabie saoudite et l'Iran, qui soutiennent des camps ennemis dans les différents conflits qui agitent le Moyen-Orient, notamment en Syrie et au Yémen.

Des sources ont déclaré la semaine dernière à Reuters que l'Arabie saoudite avait proposé de réduire sa production si l'Iran acceptait de plafonner la sienne, ce qui traduisait une évolution de la position du royaume saoudien jusque là hostile à toute baisse de son offre.

TROP DE DIVERGENCES ENTRE IRAN ET ARABIE SAOUDITE

Plusieurs délégués de l'Opep ont souligné mardi que les positions de l'Arabie et de l'Iran, qui a pu redresser sa production après la levée de sanctions occidentales à son encontre en janvier, restaient trop éloignées.

"Il y a une avancée mais ils n'ont pas encore atteint la ligne d'arrivée", a déclaré le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, après avoir rencontré Khalid al Falih et Bijan Zanganeh. Lui aussi a jugé un accord possible d'ici la fin de l'année.

La Russie n'est pas membre de l'Opep mais participe à ces consultations.

Trois sources de l'Opep ont déclaré que l'Iran, dont la production avoisine actuellement 3,6 millions de barils par jour (bpj), exigeait de pouvoir la porter autour de 4,1 à 4,2 millions de bpj, alors que des pays du Golfe souhaitaient la geler sous quatre millions.

Plusieurs sources au sein de l'Opep ont dit que Téhéran avait effectivement rejeté la proposition saoudienne malgré des efforts de dernière minute de la Russie, de l'Algérie et du Qatar pour tenter d'arracher un compromis.

Des sources iraniennes ont précisé que l'Iran souhaitait porter à 12,7% sa part dans la production totale de l'Opep, le niveau qu'elle avait atteint en 2012, avant l'entrée en vigueur de nouvelles sanctions européennes liées au programme nucléaire iranien.

Mais une telle part de marché impliquerait une augmentation de la production de l'Iran puisque celle des autres pays a augmenté ces dernières années.

Pour Gary Ross, fondateur du cercle de réflexion américain PIRA et connaisseur de longue date de l'Opep, la production saoudienne a trop augmenté ces derniers mois et même si elle était ramenée à ses niveaux d'avant l'été, l'Iran jugerait injuste un gel de ses propres extractions.

"C'est calculé très précisément parce que l'Arabie saoudite sait que l'Iran n'acceptera pas (...) L'Arabie saoudite veut mettre l'inaction de l'Opep à Alger sur le compte de l'Iran", dit-il.

(Avec Patrick Markey et Lamine Chikhi; Marc Joanny, Marc Angrand et Bertrand Boucey pour le service français)