Loi immigration : pourquoi l'article 3 cristallise les tensions de la classe politique et des professionnels ?

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Elisabeth Borne prête à reculer ? Selon une information du Parisien, la Première ministre, lors d’un dîner à Matignon avec le chef des sénateurs LR, Bruno Retailleau, aurait envisagé la suppression de l’article 3 du projet de loi immigration, comme rédigé en l’espèce. Lors d' un entretien du 24 octobre avec Public Sénat, Bruno Retailleau a nuancé cette information : la Première ministre «m’a simplement dit qu’elle préférait le droit discrétionnaire d’un préfet plutôt qu’un droit automatique».

L'article 3 cherche à accorder, à titre expérimental, une carte de séjour temporaire aux sans papiers travaillant dans des «métiers en tension». Il s’agit donc de régulariser pour une durée d’un an, pouvant être prolongée, dans les métiers où la demande est supérieure à l’offre. Sont particulièrement touchés les secteurs du BTP, de l’industrie ou encore de la restauration.

Le possible retrait de cet article n’est donc pas anodin. Le camp présidentiel, emmené par Renaissance, ne disposant que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale, souhaite trouver un accord avec les Républicains, qui accepteraient de voter ce projet uniquement en cas de retrait de celui-ci. L’objectif est d’éviter un énième 49-3, qui permettrait de faire passer le projet loi en force, le gouvernement engageant en contrepartie sa responsabilité en cas de motion de censure. Régularisation trop importante pour la droite, mesures trop timides pour la gauche, l'article 3 agite la classe politique.

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