Publicité
Marchés français ouverture 3 h 28 min
  • Dow Jones

    38 790,43
    +75,66 (+0,20 %)
     
  • Nasdaq

    16 103,45
    +130,25 (+0,82 %)
     
  • Nikkei 225

    39 831,05
    +90,65 (+0,23 %)
     
  • EUR/USD

    1,0873
    -0,0004 (-0,03 %)
     
  • HANG SENG

    16 550,90
    -186,20 (-1,11 %)
     
  • Bitcoin EUR

    60 311,69
    -2 198,70 (-3,52 %)
     
  • CMC Crypto 200

    885,54
    0,00 (0,00 %)
     
  • S&P 500

    5 149,42
    +32,33 (+0,63 %)
     

Logo, slogan, photo... comment sont conçues les affiches de campagne électorale?

Les panneaux d'affichage devant un bureau électoral ce dimanche à Paris. - Lucas BARIOULET
Les panneaux d'affichage devant un bureau électoral ce dimanche à Paris. - Lucas BARIOULET

"Cinq ans de plus" avec Emmanuel Macron, proclame une affiche qui récupère tous les codes de la plateforme de streaming américaine Netflix. Marine Le Pen qui défend les "libertés chéries" sur un fond vert qui ressemble à des arbres... À sept mois de l'élection présidentielle, les premiers candidats ou les personnalités politiques soupçonnées de vouloir se présenter dévoilent déjà des premières affiches, pour tenter de s'imposer ou peut-être de rallier des électeurs en vue du prochain scrutin.

"Il faut être honnête. Il n'y pas de recette miracle pour qu'une affiche soit réussie", annonce tout de go à BFMTV.com Pierre Alibert, le cofondateur de Coriolink, une agence spécialisée dans la communication politique.

L'objectif: rester dans les têtes

Peut-être bien, mais il existe malgré tout des éléments qui permettent de marquer les esprits, à l'instar de celle de Nicolas Sarkozy en 2007 avec l'expression "Tout devient possible" ou le fameux "Le changement c'est maintenant" de François Hollande en 2012.

PUBLICITÉ

"Une bonne affiche doit être mémorisable et expliquer les valeurs d'un candidat. C'est la première impression qu'on donne aux électeurs, nous explique le communicant Philippe Moreau-Chevrolet.

"Une bonne affiche, c'est d'abord un visuel qui n'est pas raté. On le trouve réussi une fois qu'on sait qui gagne la présidentielle. Une bonne affiche, c'est surtout celle du vainqueur. D'ailleurs, elle est rarement originale. Celle de Macron en 2017 était très simple par exemple", relativise de son côté de son côté Valerio Motta, ancien directeur adjoint de la communication du Parti socialiste.

Des affiches pensées pour les réseaux sociaux

Les affiches ont beau être un classique des campagnes électorales, les spécialistes constatent tous leur raréfaction ces dernières années. Un phénomène qui s'explique notamment par le fait que les militants politiques qui jouent le rôle de colleurs le soir et la nuit sont de moins en moins nombreux.

"Aujourd'hui, les partis paient de plus en plus des agences pour coller", détaille d'ailleurs Grégoire Milot, l'auteur de La politique s'affiche, petits récits de nos murs politiques (De Borée).

La montée en puissance des réseaux sociaux explique aussi que ces visuels soient désormais de moins en moins présents dans les rues.

"Les affiches sont surtout pensées pour le digital aujourd'hui. Regardez, les dernières de Macron et de Le Pen qui ont fait l'actu n'ont été nulle part sur les murs! Je dirais même que celle de La remontada d'Arnaud Montebourg n'a été pensée que pour Twitter et Facebook. Les couleurs seraient vraiment trop criardes si on devait les imprimer", juge Philippe Moreau-Chevrolet.

Montrer son envie

Un point de vue qui n'est pas partagé par le communicant Pierre Alibert. À BFMTV.com, il affirme que "les affiches restent un outil fédérateur extrêmement puissant. En coller une sur un boulevard fait que vous êtes certain que les habitants d'un quartier ne la rateront pas", assure le spécialiste de com politique.

Elles permettent aussi de clarifier les volontés électives. "Regardez, Anne Hidalgo a beau être candidate officiellement depuis le 12 septembre dernier, on n'a toujours aucune affiche en ligne... Ça pose des questions sur sa volonté d'aller jusqu'au bout", explique Pierre Alibert à BFMTV.com.

Les affiches n'ont peut-être plus la portée qu'elles avaient par le passé mais elles restent un baromètre de la vie politique.

Article original publié sur BFMTV.com