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L'OCDE abaisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2015

LES PRÉVISIONS DE L'OCDE

par Yann Le Guernigou et Brian Love

PARIS (Reuters) - L'OCDE a revu en baisse ses prévisions de croissance de l'économie mondiale pour 2015 mais s'attend à ce que la baisse des prix du pétrole lui permette de revenir d'ici fin 2016 près de ses niveaux d'avant la crise, même si l'organisation s'inquiète de la faiblesse de l'investissement.

L'Organisation de coopération et de développement économiques juge que la croissance sera également portée par le maintien de politiques monétaires ultra-accommodantes dans plusieurs économies avancées et, dans certains pays, par le renchérissement du dollar depuis le deuxième semestre 2014.

Pour ces raisons, la répartition géographique de la croissance mondiale sera différente de celle observée durant la période récente, avec une demande plus forte émanant de l'Europe, du Japon et de certaines économies émergentes.

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En attendant, le début d'année difficile aux Etats-Unis et le ralentissement plus marqué qu'anticipé jusqu'ici de quelques grands émergents ont conduit l'OCDE à ramener à 3,1% sa prévision de croissance mondiale 2015, contre 3,7% dans ses précédentes perspectives semestrielles, en novembre.

Sa prévision pour 2016 évolue peu, à 3,8% au lieu de 3,9%.

L'organisation ne prévoit plus que 2,0% de croissance cette année aux Etats-Unis, dont l'économie s'est contractée de 0,7% au premier trimestre, contre 3,1% précédemment, avant une accélération à 2,8% l'an prochain.

Elle escompte aussi un ralentissement un peu plus marqué de l'économie chinoise, dont la croissance tomberait de 7,4% en 2014 à 6,8% en 2015 puis 6,7% en 2016, soit 0,2 point de moins que prévu auparavant.

Mais elle ne change quasiment rien à ses anticipations pour la zone euro (+1,4% en 2015 et +2,1% en 2016), qu'elle avait déjà relevées dans ses prévisions intérimaires publiées en mars.

La baisse des cours du pétrole devrait, selon l'OCDE, doper la croissance mondiale de 0,25 point cette année comme l'an prochain. Son impact serait plus important au Japon (0,6 point) et aux Etats-Unis (0,4 point), qu'en zone euro (0,2 point).

LE RISQUE DE DÉFLATION ÉCARTÉ

Mais leur relative stabilisation depuis quelques mois fait que l'effet de cette baisse sur l'inflation devrait s'amenuiser.

L'organisation table sur une inflation de 0,7% cette année en zone OCDE puis de 1,7% l'an prochain. Pour la zone euro, elle escompte une hausse des prix nulle en 2015 et une hausse de 1,3% en 2016.

Si le risque de déflation semble ainsi écarté, l'OCDE n'en juge pas moins que, au Japon comme en Europe, la persistance d'une inflation faible nécessite le maintien de politiques monétaires accommodantes.

S'agissant des Etats-Unis, elle estime que la situation justifie une remontée progressive des taux d'intérêt mais elle s'abstient d'évoquer un calendrier précis, indiquant qu'il doit être guidé par les perspectives d'inflation et de robustesse de la croissance.

Pour l'investissement, l'OCDE anticipe une hausse globale d'à peine plus de 2% en 2015, qui accélérerait à 4% en 2016, son rythme le plus élevé depuis la crise.

"La principale raison de la faiblesse de l'investissement est la faiblesse même de la reprise et les doutes sur les perspectives d'une croissance plus forte", écrit-elle.

"Il y a aussi des raisons spécifiques à des pays : des conditions de crédit encore difficiles dans certains pays d'Europe, la faiblesse des cours du pétrole en Amérique du Nord, les surinvestissements passés en Chine et la poursuite de l'ajustement des marchés immobiliers presque partout dans l'OCDE", ajoute-t-elle.

Pour Catherine Mann, la chef économiste de l'OCDE, le redémarrage de l'investissement est la clé de l'amélioration de l'environnement économique global.

"Et même s'il se confirme, ce serait encore insuffisant pour parvenir à la croissance robuste nécessaire pour augmenter l'emploi et réduire les inégalités à court terme. La croissance potentielle continuerait de paraître anémique par rapport aux décennies passées", écrit-elle, en plaidant pour des politiques qui permettent de la renforcer.

(édité par Marc Angrand)