Comment l'Italie est redevenue un eldorado pour les investisseurs internationaux

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Rebond de la croissance, retour des investisseurs internationaux: le président du Conseil Mario Draghi a ramené la confiance. Mais le plus dur reste à faire: mettre en œuvre ses réformes et son plan de relance.

Difficile d'être une star. La nomination de l'ex-président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, à la tête du gouvernement italien en février 2021 avait été saluée par les marchés. Onze mois plus tard, les traders s'affolent à l'idée de le voir quitter ce poste pour la présidence de la République, une fonction moins opérationnelle (lire ci-contre). Comme si son départ du Palazzo Chigi vers celui du Quirinal allait saper le redressement, compromettre le plan de relance à 191,5 milliards d'euros financé par Bruxelles, bloquer les réformes.

Premier ministre crédité

Même si personne, y compris "super Mario", n'est irremplaçable, le différentiel des taux avec l'Allemagne, le fameux spread, (voir graphique ci-dessous) a remonté, signe de nervosité. "L'exécution du plan de relance repose entièrement sur la crédibilité de Mario Draghi, tranche Marcello Messori, directeur de la Luiss School of European Political Economy. Son éventuel successeur n'aurait pas le même poids face aux partenaires européens et aux partis politiques." A cela s'ajoute une autre crainte. "Son départ coïnciderait avec la fin du mis en place par la BCE, dont Rome est l'un des principaux bénéficiaires et qui a permis à l'Italie de se financer à des taux d'intérêt historiquement bas", analyse Nicola Nobile, d'Oxford Economics.

Force est de constater que depuis l'arrivée de Mario Draghi aux affaires, l'Italie a vu sa cote internationale remonter en flèche. La troisième économie européenne a même été consacrée , tandis que l'agence d'évaluation financière Fitch a relevé la notation de la dette italienne début janvier.

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Après avoir subi une récession historique, avec une contraction de l'économie de 8,9% en 2020 sous l'effet de la crise sanitaire, le PIB affiche une progression de 6,3% l'an dernier. Mais plus encore que ces premiers chiffres, ce sont les espoirs de croissance liés au plan de relance qui refont de l'Italie un eldorado potentiel pour les investisseurs internationaux[...]

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