L'interdiction des vapoteuses jetables, une mesure controversée
Une proposition de loi EELV, soutenue par la majorité présidentielle, devrait aboutir à l’interdiction des puffs, les cigarettes électroniques jetables. Une prohibition qui fait débat parmi les professionnels de l'addiction.
"C'est une véritable épidémie pédiatrique, une menace sanitaire et environnementale qui pèse sur notre jeunesse." Dans le bureau 1 de l’Assemblée Nationale, ce jeudi 25 mai, le Pr. Loïc Josseran, président d’Alliance contre le Tabac, s’emporte. L’objet de sa colère : les puffs, ces cigarettes électroniques qui ont l’avantage d’être vendues prêtes à l’usage, déjà chargées en liquide nicotinique, mais aussi le mauvais goût de ne pas être rechargeable, ce qui leur assure une durée de vie très limitée. Et un impact écologique forcément catastrophique, les batteries lithium-ion qu’elles contiennent étant assurées de finir à la poubelle.
Pas de quoi freiner le succès que rencontrent les puffs depuis quelques années, notamment auprès d’un jeune public. C’est justement pour les protéger de ce qu’elle perçoit comme une "initiation au tabac" que la députée EELV Francesca Pasquini veut aller plus loin que l’interdiction aux mineurs déjà en vigueur.
En novembre dernier, elle a lancé une proposition de loi visant à interdire les vapoteuses en France, pour tout le monde, a priori au 1er janvier 2024. Une proposition de loi presque assurée d’être votée, puisqu’elle a reçu le soutien du parti majoritaire, Renaissance et du ministre de la Santé François Braun. Pour le député Renaissance Karl Olive, présent aux côtés de Francesca Pasquini et de la sénatrice LR Catherine Procaccia à l’Assemblée nationale ce jeudi, "toutes les étoiles sont alignées. Quand l’intérêt du pays passe avant l’intérêt des partis, nous sommes capables de nous retrouver."
Un effet "passerelle" pas si clair
Se retrouver entre adversaires politiques, donc, autour de deux arguments : d’abord, les puffs polluent trop, - 1 million d’entre elles finiraient à la poubelle chaque semaine au Royaume-Uni, selon une ONG pro-recyclage. Ensuite, les jeunes y ont trop facilement accès : 13 % des 13-16 ans ont déjà consommé, affirme un sondage BVA.
Deux argumentaires que réfutent les industriels, et en premier lieu la fédérat[...]
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