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L'intense lobbying de CMA-CGM contre une réglementation visant à protéger les baleines

TIMOTHY A. CLARY / AFP

Enquête. Le troisième armateur mondial, CMA-CGM, tente d'influencer une loi visant à réguler la vitesse maritime dans les eaux américaines pour protéger une espèce de cétacés menacée d’extinction. Cette régulation rallongerait le temps de trajet des porte-conteneurs et générerait des coûts supplémentaires pour la firme marseillaise, dans un contexte de baisse d'activité du secteur après des années records de profits. Par Cole Stangler.

La baleine franche de l’Atlantique nord est en voie d’extinction. On en compte moins de 350 aujourd’hui et la survie de l’espèce est menacée par un problème récurrent dans les eaux nord-américaines : les collisions avec les navires. Depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, le gouvernement fédéral américain multiplie les efforts pour protéger l’espèce.

En rupture avec la politique de l’ère Trump, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (la NOAA) prépare, depuis janvier 2021, une série de régulations qui visent à réduire les risques de ces collisions fatales. Une limite de vitesse de 10 nœuds (18,5 km/h) s’applique déjà à certaines eaux fréquentées par les baleines. L’Agence souhaite étendre l’application de cette restriction à de nouvelles zones géographiques.

Si les associations de défense de la biodiversité saluent la proposition de Washington, le secteur du transport maritime se révèle plus méfiant. Lorsque le gouvernement américain a ouvert sa "période de commentaires", étape obligatoire avant l’adoption de toute nouvelle régulation, les géants du secteur n’ont pas hésité à afficher leurs désaccords. Le puissant lobby des croisières (La Cruise Lines International Association), le lobby des armateurs (Le World Shipping Council), et la CMA-CGM, le troisième armateur mondial basé à Marseille, ont tous critiqué la proposition.

Dans une lettre envoyée aux autorités fédérales en octobre dernier, l’entreprise de Rodolphe Saadé (5ème fortune de France selon le classement 2022 de Challenges), ne cache pas ses réserves. "Nous craignons que la proposition actuelle pourrait contribuer à des retards et créer des soucis importants pour les navires quand ils arrivent aux ports", signale Heather Wood, directeur de développement durable pour la CMA-CGM en Amérique du Nord.

Dollars contre baleine protégée

Comme ses concurrents, la CMA-CGM rémunère aussi des lobbyistes professionnels afin d’exprimer le point de vue de l’entreprise sur un ensemble de[...]

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