L'industrie auto allemande défend la voiture thermique, Renault et Stellantis font profil bas
L'Elysée soutient le tout-électrique en 2035, contre l'Allemagne, l'Italie, la Pologne. Les constructeurs d'outre-Rhin poussent en avant les carburants de synthèse pour prolonger la vie des véhicules thermiques au-delà de la date fatidique. Renault et Stellantis font assaut de... discrétion. Même si Luca de Meo, DG de Renault, alerte: "nous ne menons plus la course technologique" en Europe...
Alors que manifestations autorisées ou non, grèves, pénuries de carburant, monceaux d'immondices sur la voie publique, enfoncent chaque jour un peu plus la France dans le chaos, Emmanuel Macron se rend ce jeudi à un sommet européen crucial. A la tête d’un pays politiquement et économiquement très affaibli, le président de la République doit notamment rencontrer le chancelier Olaf Scholz, probablement vendredi matin. Officiellement, la fin des voitures thermiques n’est pas au menu des discussions, selon Berlin. Mais les conflits sur l'automobile ne manqueront pas de s'inviter dans les débats, selon les diplomates.
Le 7 mars dernier, Berlin frappait un grand coup. Le gouvernement allemand avait brusquement bloqué un texte clé européen, concocté sous présidence française de l'Union l'an dernier. D'où la colère à peine rentrée de Paris pour cet affront diplomatique. L'Europe prévoyait jusque là l’interdiction à la vente de tous les véhicules neufs non électriques en 2035. Mais las! Dans son opposition, l’Allemagne a en outre le soutien de plusieurs pays comme l’Italie, la République tchèque ou la Pologne, qui jusque là restaient discrets sur ces sujets. Une vraie partie de bras de fer est engagée. Il y va de l’avenir de l’industrie automobile européenne. Les constructeurs germaniques, en premier lieu Volkswagen, ont fortement pesé sur la volte-face de la fragile coalition au pouvoir à Berlin. Le deuxième groupe auto mondial est il est vrai détenu à 20% par le Land de Basse-Saxe à coloration SPD (sociale-démocrate) comme le chancelier Olaf Scholz. Et le nouveau patron du groupe de Wolfsburg Oliver Blume, est beaucoup moins pro-électrique que son prédécesseur Herbert Diess.
Carburants de synthèse, un solution?
Les pays "dissidents" soutiennent une autre option que le tout-électrique, laquelle n'interdirait pas les moteurs à combustion. A la clé: l’utilisation des carburants de synthèse. BMW et Porsche (groupe Volkswagen) ont fortement investi dans le développement et la[...]
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