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L'Inde vise 7,6% de croissance malgré le ralentissement

Centre commercial en construction près de Calcutta. Le gouvernement indien prévoit une croissance économique de 7,6% sur l'exercice budgétaire 2015-2016, qui débutera le 1er avril, après une progression de 7,3% en rythme annuel sur le trimestre octobre-décembre. /Photo prise le 29 janvier 2016/REUTERS/Rupak De Chowdhuri

NEW DELHI (Reuters) - La croissance de l'économie indienne a ralenti au cours des trois derniers mois de l'an dernier, au risque de compliquer la tâche du gouvernement dirigé par Narendra Modi, qui peine déjà à faire avancer son programme de réformes.

Le produit intérieur brut (PIB) de l'Inde a progressé de 7,3% en rythme annuel au cours de la période octobre-décembre, montrent des statistiques officielles publiées lundi, après 7,7% (révisé) sur juillet-septembre. Ce chiffre est conforme au consensus des estimations d'économistes interrogés par Reuters.

De nombreux observateurs estiment que les chiffres officiels surestiment la vigueur de l'économie. Ils mettent en avant la faiblesse des exportations, du fret ferroviaire, de la production de ciment ou des carnets de commandes des entreprises.

New Delhi estime que la croissance du PIB sur l'ensemble de l'exercice budgétaire 2015-2016, qui s'achèvera fin mars, devrait atteindre 7,6% après 7,2% sur 2014-2015, ce qui suppose un taux de croissance de 7,8% sur janvier-mars.

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Les chiffres officiels indiens sont d'autant plus difficiles à interpréter qu'ils sont calculés depuis janvier 2015 selon une nouvelle méthodologie, censée refléter plus fidèlement la création de valeur et qui a pour l'instant eu pour principal effet de doper la croissance du PIB.

La croissance d'avril-juin a ainsi été annoncée à 7,6% contre 7% estimé initialement.

Troisième puissance économique d'Asie, l'Inde est souvent considérée comme un pôle de relative stabilité dans une économie mondiale incertaine. Mais certains investisseurs commencent à s'inquiéter des difficultés rencontrées par Narendra Modi pour réunir au Parlement les soutiens nécessaires à la mise en oeuvre des multiples réformes qu'il a promises, qu'elles concernent la propriété foncière, le secteur bancaire ou la fiscalité.

La Bourse de New Delhi, qui avait atteint en mars dernier son plus haut niveau historique grâce aux espoirs d'accélération des réformes, a d'ailleurs perdu plus de 20% depuis.

Faute de signe de rapprochement entre le BJP, le parti nationaliste au pouvoir, et le parti du Congrès, principal mouvement d'opposition, la session parlementaire qui débutera le 23 février ne devrait pas permettre d'adopter de nouvelles réformes marquantes.

Les investisseurs attendent donc surtout le projet de budget qui doit être dévoilé le 29 février, lequel pourrait inclure des mesures de soutien à l'agriculture et à l'investissement.

(Rajesh Kumar Singh, Marc Angrand pour le service français)