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L'incertitude grecque fait plonger les marchés financiers

Trader à la Bourse de Francfort. Les marchés financiers et les actifs les plus risqués sont lourdement sanctionnés lundi matin, plombés par l'aggravation de la crise grecque après la rupture spectaculaire des discussions entre Athènes et ses partenaires européens. /Photo prise le 29 juin 2015/REUTERS/Ralph Orlowski

par Alexandre Boksenbaum-Granier

PARIS (Reuters) - Les marchés financiers et les actifs les plus risqués sont lourdement sanctionnés lundi matin, plombés par l'aggravation de la crise grecque après la rupture spectaculaire des discussions entre Athènes et ses partenaires européens.

En Europe, l'euro retombe au niveau du début du mois, à 1,1082 dollar à 10h16, contre 1,1150 dollar vendredi et plus de 1,14 dollar il y a une semaine.

Du côté des Bourses, Paris recule de 3,43%, Francfort de 3,29%, Milan de 3,78% pendant que l'indice Euro Stoxx 50, qui regroupe les principales valeurs de la zone euro, abandonne 3,64%. La Bourse d'Athènes va, elle, rester fermée jusqu'au 6 juillet.

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La Bourse grecque fermée, c'est sur le marché obligataire que la pression se fait le plus sentir pour la Grèce.

Le rendement à 10 ans de la dette souveraine grecque remonte ainsi à 14,55%, contre moins de 11% durant la semaine dernière, quand le taux du Bund à 10 ans allemand retombe à 0,77% après avoir frôlé 0,95% vendredi.

"La crise est là (...) Rien ne semble pouvoir arrêter la panique", observe Naeem Aslam, responsable de l'analyse des marchés chez Ava Trade.

"C'est une véritable tornade aujourd'hui sur les marchés financiers et ceux qui pensaient que la 'Grèce ne compte pas' en sont pour leurs frais. Cela a été le week-end le plus difficile pour les investisseurs depuis la crise de Lehman", ajoute-t-il.

"BAIN DE SANG BOURSIER"

L'indice Stoxx des banques de la région abandonne 4,97% après avoir gagné 6,0% la semaine dernière sur des espoirs d'avancées des négociations entre Athènes et ses créanciers.

"Comme on pouvait le craindre, c'est un bain de sang boursier (...) Les banques et de manière générale les actifs les plus risqués sont forcément les grands perdants du jour, mais le coup de semonce ne concerne pas que l'Europe", constate un vendeur actions en poste à Paris.

En effet, en Asie aussi, les marchés ont subi l'onde de choc. L'indice japonais Nikkei a chuté de 2,88% et la Bourse de Shanghai perd 3,29%.

L'échec des négociations avec les institutions (Commission européenne, BCE et Fonds monétaire international) rend pratiquement inéluctable un défaut de paiement de la Grèce dès mardi, date à laquelle la Grèce est censée rembourser 1,6 milliard d'euros au FMI.

Un tel défaut de paiement risque de conduire la Grèce hors de la zone euro.

"La probabilité la plus forte en cas de défaut du pays est que la Banque Centrale européenne puisse créer une monnaie parallèle (...) Ceci pourrait permettre aux Grecs de sortir de l'euro, tout en leur offrant l'espoir de pouvoir y revenir. Un espèce de non-man's land", commente John Plassard, directeur adjoint de Mirabaud Securities.

"COUP DE POKER"

"Cependant, pour que cela soit viable, il faut tout d'abord trouver le niveau de convertibilité (de cette nouvelle monnaie, NDLR) face à l'euro", prévient-il.

La réaction sur les marchés financiers est d'autant plus vive que peu d'investisseurs avaient anticipé un tel blocage.

Désormais tous les regards sont tournés vers la Grèce et son référendum dimanche prochain sur les propositions de réformes réclamées par ses créanciers.

"Nous nous attendons, naturellement, à une semaine très volatile, en attendant le référendum grec. La BCE pourrait accélérer ses rachats d'actifs avec son programme de QE (assouplissement quantitatif, NDLR) pour stabiliser les marchés obligataires", soulignent dans une note les stratégistes d'Aurel BGC.

"Le coup de poker du référendum a rapproché le pays du précipice, du Grexit", estiment-ils.

La réaction des investisseurs tranchent avec l'espoir dont font encore preuve les responsables politiques européens, Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et financières, restant confiant en une reprise du dialogue et Luis de Guindos, ministre de l'Economie espagnol, estimant qu'il y a encore du temps pour aboutir à un accord.

(Edité par Jean-Michel Bélot)