Ligue 1: l'argumentaire étonnant du coach de Brest sur la programmation de la journée de lutte contre l'homophobie

Un argumentaire surprenant. L'entraîneur du Stade brestois Eric Roy a été invité à s'exprimer sur le flocage arc-en-ciel mis en place lors de cette 35e journée de Ligue 1 après son match face à l'AJ Auxerre (1-0). Le Breton déplore que cette journée de lutte contre l'homophobie, correspondant à la journée internationale prévue le 17 mai, entraine le retrait de certains joueurs, qui ne souhaitent pas porter les couleurs LGBTQIA+, ce qui fausserait selon lui la course au maintien.

"La programmation de cette journée est catastrophique"

"La programmation de cette journée de lutte contre l'homophobie? C'est catastrophique, rétorque Eric Roy. On voit bien qu'il y a des joueurs à qui ça pose problème. Après, chacun est libre de ses opinions. Personnellement ça ne me pose pas problèmes. Mais il y a des joueurs à qui ça peut poser problème. Donc quand tu sais que ça peut être un problème pour les joueurs... ce n'est pas que cette année, on se rappelle de Gana Gueye."

"A partir de là, ne le fais pas dans les trois derniers matchs, où tu sais qu'il y a des matchs pour la survie des clubs! Fais le en décembre, en septembre...", poursuit-il, visiblement pas informé que la journée de lutte internationale contre l'homophobie aura lieu le 17 mai prochain.

"La Ligue doit surtout s'occuper du football"

"C'est très bien que la Ligue s'engage, même si elle doit surtout s'occuper du football, réagit l'entraîneur brestois après avoir été relancé sur le sujet. Mais si tu le fais... Moi personnellement, je ne suis pas content qu'à Toulouse, il y ait cinq joueurs qui ne jouent pas contre Nantes! Cinq joueurs qui ne vont pas jouer parce que cette problématique les gêne, et ils jouent contre Nantes, qui se bat avec nous pour se maintenir!"

"Est-ce équitable? Non ce n'est pas équitable. Et c'est une responsabilité de la Ligue d'avoir placé cette journée à ce moment là. Je suis pour faire des actions, pas de soucis. Mais il y a peut-être des moments, pour les placer, plus adéquats qu'un sprint final, dans les trois ou quatre derniers matchs." En revanche Eric Roy dit ne pas avoir eu de cas de joueurs s'opposant au port de ce flocage arc-en-ciel: "On n'a pas eu de demande. Je ne sais même pas si, en interne, des joueurs se sont posé la question."

Article original publié sur RMC Sport