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L'Etat va céder 3,7% du capital d'Engie, financerait le nucléaire

PARIS (Reuters) - L'Etat français a engagé mardi la cession de 3,7% du capital d'Engie, soit 90 millions d'actions, à travers un placement institutionnel accéléré.

Il restera l'actionnaire de référence de l'énergéticien avec 29,1% de son capital et 32,9% des droits de vote, ont précisé l'Agence des participations de l'Etat et le ministère de l'Economie dans un communiqué.

"L'Etat demeurera le premier actionnaire d'Engie et continuera à accompagner le groupe dans son plan de transformation stratégique", ont-ils ajouté, précisant que l'Etat détiendrait de nouveau plus du tiers des droits de vote du groupe dans un délai de deux ans, conformément à la loi Florange de 2014.

En avril 2016, l'État français avait franchi en hausse le seuil du tiers des droits de vote d'Engie et en détenait 36,70% après l'attribution de droits de vote double dans le cadre de l'application de cette loi.

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Société générale, co-chef de file de l'opération avec Goldman Sachs, a de son côté précisé que les titres Engie étaient proposés à un prix compris entre 11,37 euros et le prix de clôture de mardi (11,93 euros).

Au cours de clôture, ce placement représenterait donc un montant de 1,07 milliard d'euros.

Le produit de la cession, qui sera versé sur le compte d'affectation spéciale des participations financières de l'Etat, "pourra servir à financer des investissements de l'Etat actionnaire, notamment la refondation de la filière nucléaire", selon le communiqué de l'APE et Bercy.

Cette refondation prévoit notamment une augmentation de capital d'Areva de 5 milliards d'euros, dont 4,5 milliards seraient versés par l'Etat, une opération à laquelle Bruxelles a donné son feu vert mardi sous conditions.

Elle prévoit aussi une augmentation de capital d'EDF de 4 milliards d'euros, dont 3 milliards assurés par l'Etat.

L'action Engie a perdu près de 34% depuis le 3 juin 2015, date de l'annonce du principe d'une recapitalisation d'Areva par l'Etat français.

L'Etat a par ailleurs procédé ces derniers mois à la cession de titres Safran et, après avoir porté sa participation dans Renault à près de 20% en avril 2015, s'était engagé à la ramener à son niveau initial de 15,01% lorsque les conditions de marché le permettraient.

Après l'annonce de mardi, en vertu de la loi de 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, 10 millions de titres Engie supplémentaires (soit 0,4% du capital) seront aussi proposés ultérieurement aux salariés et anciens salariés éligibles du groupe.

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)