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L'Etat russe cité dans la mort à Londres d'Alexandre Litvinenko

Marina Litvinenko, veuve d'Alexandre Litvinenko. L'Etat russe a forcément été impliqué dans la mort par empoisonnement en 2006 de l'opposant russe, un ancien agent des services secrets, à l'aide d'un isotope radioactif du polonium, a déclaré l'un des avocats qui participent à l'enquête. /Photo prise le 28 juillet 2015/REUTERS/Paul Hackett (Reuters)

LONDRES (Reuters) - L'Etat russe a forcément été impliqué dans la mort par empoisonnement en 2006 de l'opposant russe Alexandre Litvinenko à l'aide d'un isotope radioactif du polonium, a déclaré jeudi l'un des avocats qui participent à l'enquête. Ancien agent des services secrets russes, Alexandre Litvinenko est mort en novembre 2006 quelques semaines après avoir absorbé du polonium-210 mélangé à du thé vert dans un hôtel de Londres. Sur son lit de mort, il avait accusé le président russe, Vladimir Poutine, d'avoir ordonné son assassinat. Le Kremlin a toujours démenti. "Les preuves suggèrent que la seule explication crédible est que, sous une forme ou une autre, l'Etat russe était impliqué dans l'assassinat de Litvinenko", a déclaré Richard Horwell, l'avocat qui représente la police de Londres, dans ses conclusions présentée aux enquêteurs. Le président de la commission d'enquête a déjà évoqué des "éléments de preuves" de la culpabilité russe Le Royaume-Uni a accusé les Russes Dmitri Kovtoun et Andreï Lougovoï, lui aussi ancien espion du KGB et aujourd'hui député, d'être les auteurs de l'empoisonnement. Ils ont démenti toute implication. La Russie refuse de les extrader. Il a été dit pendant l'enquête que des traces de polonium avaient été découvertes dans plusieurs endroits de Londres où se sont trouvés les deux hommes : bureaux, hôtels, avions et jusqu'au stade de football d'Arsenal. "Quel que soit le nombre de récompenses accrochées par Poutine à la poitrine de Lougovoï pour ses services (...) ou le nombre de fois que Kovtoun a promis de faire exploser cette enquête, Lougovoï et Kovtoun n'apportent pas de réponse crédible aux preuves scientifiques et aux traces de polonium qu'ils ont laissées derrière eux", a déclaré Richard Horwell. Il a estimé qu'ils étaient des meurtriers de "droit commun" n'ayant pas de motif personnel pour tuer Litvinenko. Mais, a souligné l'avocat, l'Etat russe avait de nombreuses raisons, lui, de vouloir la mort d'Alexandre Litvinenko : la citoyenneté que le Royaume-Uni avait accordée à l'opposant peu avant sa mort, la corruption dont il accusait le Kremlin, les sympathies tchétchènes qu'il affichait, sans oublier les accusations de pédophile portées à l'encontre de Vladimir Poutine dans un article sur internet en 2006. "Il ne peut y avoir de doute sur le fait que le Kremlin avait des tonnes de raisons pour souhaiter à Litvinenko non seulement du mal, mais la mort", a ajouté Richard Horwell. Il avait auparavant indiqué que l'utilisation du polonium, dont 97% de la production mondiale provient d'un site russe, aurait pu mettre en danger la vie des Londoniens. Il a estimé que les affirmations de l'avocat représentant la veuve de Litvinenko, Marina, selon lesquelles il s'agissait d'une "attaque nucléaire dans les rues de Londres" étaient "justifiées". Le rapport d'enquête doit être publié d'ici la fin de l'année. (Michael Holden, Danielle Rouquié pour le service français)