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L'Etat récolte 2,8 milliards d'euros avec les fréquences 700 MHz

L'Etat va récolter 2,8 milliards d'euros au terme de la mise aux enchères de nouvelles fréquences télécoms situées dans la bande basse des 700 MHz, dont les opérateurs Orange et Free (Iliad) se sont comme prévu taillé la part du lion. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

par Gwénaëlle Barzic

PARIS (Reuters) - L'Etat français va récolter 2,8 milliards d'euros au terme de la mise aux enchères de nouvelles fréquences télécoms, dont les opérateurs Orange et Free (Iliad) se sont comme prévu taillé la part du lion.

Dans un communiqué publié mardi soir, le régulateur des télécoms, l'Arcep, a officialisé la fin, après onze tours de table, de l'opération dont les résultats avaient déjà filtré dans les médias en milieu de journée.

Situées dans la bande basse des 700 MHz, les fréquences mises en vente étaient particulièrement attractives car efficaces à l'intérieur des bâtiments et sur de longues distances. Six blocs au total étaient en jeu avec une mise fixée à 5 millions d'euros pour chaque relance.

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Les enchères, qui avaient débuté lundi, ont fait modestement grimper le prix par bloc à 466 millions d'euros contre un prix de réserve initialement fixé à 416 millions, permettant à l'Etat d'engranger 300 millions de plus que prévu.

Considérés comme les opérateurs ayant le plus besoin de ces fréquences dites "en or", Orange et Iliad ont chacun acquis deux lots en déboursant 932 millions d'euros. Numericable-SFR et Bouygues Telecom (Bouygues) ont quant à eux obtenu un bloc chacun.

"Les enchères se sont terminées rapidement (...) avec une prime modeste de 12% par rapport à ce qui était déjà un prix de réserve élevé (...)", estiment les analystes de Barclays dans une note, en jugeant ce résultat sans surprise.

La mise en vente des fréquences constituait un moment de vérité pour le secteur en obligeant ses acteurs à sortir leur carnet de chèque alors qu'ils commencent tout juste à se remettre de la guerre des prix qui a chamboulé les télécoms français depuis 2012.

Tous se sont prêtés au jeu, souligne le président de l'Arcep Sébastien Soriano, ce qui témoigne selon lui de leur volonté de se donner les moyens de rester autonomes pour longtemps.

"On parle depuis un certain moment d'éventuelles opérations de consolidation. Là, les quatre opérateurs nous disent qu'ils veulent être là pour longtemps, ce qui est un signal d'une certaine stabilité du marché dans les prochains temps", a-t-il dit à Reuters par téléphone.

Iliad, qui n'avait pas obtenu de fréquences en 800 MHz lors de la précédente enchère, a pleinement joué le jeu, souligne également le président de l'Arcep.

ILIAD RATTRAPE SON RETARD, ORANGE CONFIRME

L'opération apparaissait incontournable pour le dernier arrivé sur le marché du mobile et à ce titre moins bien pourvu en fréquences.

"Ces 10 Mhz supplémentaires de fréquences devraient sensiblement aider Iliad à rattraper son retard en termes de couverture et de capacités dans le mobile en France", jugent les analystes de Barclays.

Numéro un français des télécoms, Orange a confirmé quant à lui son statut en obtenant également deux blocs, portant à 30 MHz sa capacité en fréquences basses, dites "en or".

"Orange accentue sa position de N°1 avec le portefeuille de fréquences le plus large du marché français, avec plus de 90MHz

de fréquences au total", dit l'opérateur dans un communiqué.

Un deuxième tour d'enchères doit encore avoir lieu avec pour enjeu le positionnement des opérateurs au sein de la bande de fréquences. Le produit de l'opération ne devrait toutefois pas excéder la centaine de millions d'euros.

L'argent récolté dans le cadre des enchères, un temps pressenti pour alimenter les caisses de l'armée française, viendra finalement renflouer le budget général de l'Etat.

Dans un communiqué, le ministère de l'Economie s'est félicité du résultat, supérieur à celui obtenu en 2011 pour l'attribution de la bande 800 MHz.

Les opérateurs devront patienter pour pouvoir utiliser ces précieuses fréquences, jusque-là utilisées par les chaînes de télévision, leur transfert devant s'étaler de 2017 à 2019 à l'exception de l'Ile-de-France où il pourra se faire dès 2016.

Leur attribution est assortie d'un catalogue d'obligations, notamment en matière de couverture dans les transports.

(Edité par Dominique Rodriguez)