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L'Etat grec prêt à utiliser la trésorerie du secteur public

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras. Le gouvernement grec a pris lundi un décret obligeant les entreprises et entités publiques à transférer leurs liquidités à la banque centrale, signe qu'Athènes cherche de nouveaux moyens pour écarter la menace d'un défaut de paiement. /Photo prise le 18 avril 2015/REUTERS/Alkis Konstantinidis

ATHENES (Reuters) - Le gouvernement grec a ordonné lundi aux entreprises et administrations publiques de transférer leur excédent de trésorerie à la banque centrale, une nouvelle initiative visant à faire face à la pénurie de liquidités avant de nouvelles échéances de dette le mois prochain.

Les autorités helléniques avaient déjà puisé ces dernières semaines dans la trésorerie de certains fonds de retraites et d'entreprises du secteur public pour couvrir les besoins de financement de l'Etat.

Le décret pris lundi ne concerne pas les fonds de pension et certaines entreprises contrôlées par l'Etat. Les liquidités nécessaires pour répondre aux besoins immédiats sont également exclues de son champ d'application.

"Il s'agit d'une mesure préventive afin de faire en sorte qu'ils soient en mesure de disposer d'autant de liquidités que possible", a commenté un analyste à Athènes. "Il y a encore quelques milliards d'euros de liquidités mises de côté dans des banques par des entités publiques."

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Une administration ou une entreprise publique a la possibilité de déposer à la banque centrale les liquidités dont elle n'a pas un besoin immédiat. Ces fonds peuvent ensuite être prêtés à l'agence chargée de la gestion de la publique, pour une durée allant d'un à 15 jours, en échange de garanties et d'intérêts versés à l'échéance.

"La Grèce doit elle aussi assumer ses responsabilités", a déclaré à BFM TV le ministre des Finances Michel Sapin. "Ce gouvernement doit faire des propositions, c'est à lui de le faire, pas à nous d'imposer; il doit faire des propositions de réformes", a-t-il ajouté.

"Et ça ne vient pas suffisamment vite, donc la Grèce doit aller plus vite qu'aujourd'hui. On perd du temps et le temps est précieux dans ce domaine".

CONSTANCIO (BCE) NE CROIT PAS AU "GREXIT"

Des sources au ministère grec des Finances ont déclaré la semaine dernière à Reuters que le gouvernement aurait besoin de recourir à l'ensemble des sources de liquidités disponibles dans le secteur public, soit un total d'environ deux milliards d'euros, pour payer les traitements et pensions de retraite du secteur public à la fin du mois. Le ministère a démenti l'information.

Athènes devra rembourser près d'un milliard d'euros au Fonds monétaire international (FMI) en mai. Le gouvernement a assuré vouloir honorer toutes ses obligations mais plusieurs responsables ont prévenu que le paiement des fonctionnaires et des retraités du public serait prioritaire.

Les bailleurs de fonds internationaux de la Grèce (FMI, Union européenne et Banque centrale européenne) exigent du gouvernement Tsipras qu'il leur présente un plan détaillé de réformes pour obtenir les milliards d'euros d'aides prévus dans le cadre du plan d'aide international.

Le vice-président de la BCE Vitor Constancio a déclaré lundi qu'un "Grexit", une sortie de la Grèce de la zone euro, ne figurait pas parmi les options envisageables, tout en précisant qu'un défaut d'un pays membre n'aurait pas automatiquement un impact sur ses banques.

"Nous sommes convaincus, à la BCE, que la sortie de la Grèce n'aura pas lieu. Les traités ne prévoient pas qu'un pays puisse être formellement, légalement expulsé de l'euro. Nous pensons que cela ne devrait pas avoir lieu", a-t-il dit devant des députés européens.

(Renee Maltezou et George Georgiopoulos, Marc Angrand pour le service français)