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L'Etat et Nissan vont poursuivre leurs discussions sur Renault

par Gilles Guillaume et Laurence Frost

PARIS (Reuters) - Le conseil d'administration de Renault n'est pas parvenu vendredi à résoudre le conflit sur la répartition des pouvoirs au sein de l'alliance entre le constructeur français et Nissan, mais est tombé d'accord pour soutenir de nouvelles discussions et tenter ainsi de sortir de l'impasse.

Renault avait convoqué une session d'urgence de son conseil pour débattre de sa stratégie vis-à-vis de son partenaire nippon alors que le bras de fer entre le PDG, Carlos Ghosn, et le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, s'est durci depuis la brusque montée de l'Etat au capital du groupe français en avril.

Cette opération était destinée à assurer au principal actionnaire de Renault les droits de vote doubles prévus par la loi Florange. Mais Nissan, deuxième actionnaire, ne l'accepte pas alors que lui ne possède aucun droit de vote depuis la fondation de l'alliance en 2002.

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Dans un communiqué, Renault a déclaré que le conseil avait procédé à un premier point d'étape des discussions engagées entre les deux principaux actionnaires.

"Pour poursuivre les discussions, le conseil d'administration a décidé de s'organiser pour favoriser la recherche et la formalisation d'une solution préservant l'intérêt social de Renault et renforçant l'alliance", a-t-il ajouté.

Reuters a rapporté la semaine dernière que Nissan avait formulé en septembre des propositions confidentielles pour mettre fin au contrôle de Renault, via une augmentation de sa participation dans son partenaire français et une réduction de celle de Renault, actuellement de 43,4%, dans son capital.

L'Etat français prône lui aussi d'aller vers une fusion entre les deux groupes, mais selon des termes qu'il aura choisis, ont également dit les sources.

NISSAN VEUT UNE SOLUTION "LE PLUS TÔT POSSIBLE"

Hiroto Saikawa, directeur de la Compétitivité de Nissan et représentant du groupe japonais au conseil d'administration de Renault, a déclaré vendredi dans un autre communiqué espérer qu'une solution soit trouvée "dès que possible", tout en répétant son hostilité à la perspective des droits de vote doubles que l'Etat français pourra exercer en mars prochain.

"Le changement récent dans la structure de vote de Renault (...) a souligné le déséquilibre dans l'alliance Renault-Nissan", a-t-il déclaré. "Nous discutons avec tous les grands actionnaires pour tenter de trouver à ce problème une solution qui bénéficie à l'alliance, et continuerons jusqu'à ce que nous trouvions une solution équilibrée et constructive."

Démarche peu courante, les administrateurs indépendants de Renault ont apporté la veille publiquement leur soutien à Carlos Ghosn en réexpliquant eux aussi pourquoi le conseil avait recommandé de déroger aux droits de vote doubles de la loi Florange.

De son côté, le président socialiste du Comité de surveillance de la Caisse des dépôts et consignation, Henri Emmanuelli, a demandé l'audition de Carlos Ghosn devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale, afin qu'il s'explique sur son opposition à ce chapitre de la loi Florange.

"La réaction hostile et publique du PDG (de Renault), qui semble confondre le rôle d'actionnaire et de manager, a politisé de manière regrettable et inutile cette décision", a-t-il dit dans un communiqué. "Il convient qu'il vienne s'en expliquer devant les membres de la Commission des finances de l'Assemblée nationale (...) Le plus vite sera le mieux."

La CGT a déploré de son côté que le débat actuel masque les vrais enjeux. "Les pseudo-différends entre les dirigeants de Renault/Nissan et l'Etat occultent les difficultés réelles auxquelles sont confrontés les salariés", a écrit le syndicat dans un tract publié vendredi.

(Avec Cyril Altmeyer, édité par Marc Angrand)