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Les soldes sont-ils encore utiles ?

Les soldes d'été s'achèvent ce 6 août, avec un bilan plutôt mitigé.
Les soldes d'été s'achèvent ce 6 août, avec un bilan plutôt mitigé.

Alors que les soldes s’achèvent ce mardi 6 août dans la plupart des régions, l’heure est au bilan et il est plutôt mitigé. Les soldes ont-ils atteint leurs limites ?

Deux fois par an, la vie des commerçants et des consommateurs est ponctuée d’une période de soldes. Six semaines - qui seront réduites à quatre dès cet hiver - durant lesquelles les prix sont cassés, pour permettre aux vendeurs d’écouler leurs stocks et de booster leurs chiffres, et aux acheteurs de faire de bonnes affaires. Mais ce système est de plus en plus remis en cause.

Bilan en demi-teinte

Les soldes de l’été 2019 étaient particulièrement attendus par les commerçants, car la grogne des gilets jaunes les a mis en difficulté. Mais ils n’ont pas tout à fait été à la hauteur des espérances.

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Selon une étude menée par la chambre de commerce d’Ile-de-France, plus de la moitié des commerçants de la région ont enregistré un chiffre d’affaires inférieur à celui des soldes d’été de 2018.

Si le bilan semble plus satisfaisant pour le commerce indépendant, avec une fréquentation en hausse, il ne l’est toutefois pas assez pour faire oublier le deuxième trimestre de 2019, “destructeur d’activité”, comme le précise Eric Mertz, Président de la Fédération nationale de l’habillement.

Une consommation en mutation

Selon Cyril Besse, directeur associé chez Univers Retail, outre l’impact des facteurs contextuels comme la canicule et les gilets jaunes, la manière de consommer a changé. Les supports digitaux ont imposé leur rythme. “Les consommateurs s’habituent aux différentes opérations, plus nombreuses sur internet”, précise-t-il. “Ils ne sont plus prêts à attendre les soldes pour faire de bonnes affaires”. Sans oublier le côté pratique et instantané de la vente en ligne.

Autre modification défavorable aux commerçants : le développement des achats d’occasion. Par conscience écologique ou par capacité d’achat réduite, de nombreux acheteurs se tournent vers les friperies ou des applications de reventes entre particuliers comme Vinted. Si l’impact de cette tendance est “encore faible”, il “peut s’accentuer à l’avenir”, craint Cyril Besse.

Des changements à venir ?

Quelles solutions pour rebooster les soldes ? Certains font le choix de multiplier les périodes de réduction. Selon le directeur associé chez Univers Retail, les ventes privées risquent d’ailleurs de fleurir dans les prochaines semaines, pour contrer notamment l’impact de la canicule.

Les commerçants estiment aussi que réduire les soldes à 4 semaines, comme le prévoit la loi Pacte dès janvier 2020, est une bonne nouvelle. “Cela permet d’implanter les nouvelles collections plus tôt”, précise Cyril Besse. D’autant que l’engouement des consommateurs se concentre principalement sur les premières semaines.

De là à envisager de supprimer purement et simplement les soldes ? Eric Mertz estime qu’il est nécessaire de mettre en place “un nouveau modèle économique”. Il questionne notamment les opérations de promotions, pour leurs “coûts environnementaux et sociaux”.

Pour Cyril Besse, difficile d’envisager le futur du commerce sans les soldes. “Ils restent ancrés chez les consommateurs, car ils sont historiques”. Mais ce n’est pas la seule raison. Pendant les soldes, les commerçants ont le droit de vendre à perte. Ce qui est interdit le reste de l’année. Les prix sont donc forcément plus attractifs. C’est aussi le moment privilégié pour écouler les stocks. D’où cette interrogation de Cyril Bresse : “sans les soldes, que faire des fins de collection ?