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Les équipementiers auto se réorganisent pour rester compétitifs

par Gilles Guillaume et Alexandre Boksenbaum-Granier

PARIS (Reuters) - Un nouveau vent de consolidation souffle depuis un mois sur le monde des équipementiers automobiles, soucieux de réorganiser leurs portefeuilles pour conserver leur avance technologique et rester compétitifs face aux demandes de constructeurs de plus en plus mondialisés.

Le secteur s'est pourtant déjà beaucoup restructuré pendant la crise de 2008-2009, à la fois aux Etats-Unis et en Europe, mais il vient d'entreprendre à nouveau une vaste redistribution des cartes.

Fiat Chrysler étudie ainsi la vente de sa filiale Magneti Marelli, Bosch celle de ses démarreurs, Faurecia explorererait la vente de ses pare-chocs, selon une source proche du dossier, et Johnson Control celle de ses activités automobiles.

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A l'inverse, Magna a racheté le spécialiste des transmissions Getrag et Valeo a pris une participation de 10,5% dans l'éclairagiste 3D Aledia.

"Chez les équipementiers, c'est spectaculaire en ce moment, deux à trois par semaine au niveau des annonces", observe Laurent Burelle, PDG de Plastic Omnium, à l'occasion de la présentation jeudi des résultats semestriels du leader mondial des pièces de carrosserie et des réservoirs.

"Il y a un mercato considérable", ajoute-t-il. "La grande caractéristique de l'époque que nous vivons, c'est l'accélération du contenu technologique (...) et les méga plateformes. Il faut avoir des joueurs forts qui aient les moyens humains et financiers de gérer cela."

COURSE AU LEADERSHIP

Volkswagen, Renault-Nissan, Daimler et Infiniti ou encore PSA et Dongfeng multiplient aujourd'hui les projets de véhicules conçus pour être fabriqués et vendus simultanément dans le monde entier, afin de réaliser des économies d'échelle et accélérer le lancement des produits.

Cette tendance se traduit pour les sous-traitants par des volumes de commandes sans commune mesure avec le passé.

"Les sociétés s'interrogent sur leur portefeuille face aux enjeux industriels du secteur. La logique de plateforme des constructeurs pousse à l'uniformisation des composants des voitures et à un resserrement des panels de fournisseurs", commente Raphaël Moreau, gérant chez Amiral Gestion.

Les équipementiers n'ont également pas d'autre choix que d'imiter la stratégie de mondialisation de leurs clients.

"Si un constructeur veut développer une plateforme en Chine, en Allemagne et en Afrique du Sud, il va chercher un équipementier dont la présence industrielle est capable de répondre à cette stratégie", constate Raphaël Moreau.

"Par ailleurs l'importance croissante prise par la R&D (réduction des émissions, allègement des matériaux...) renforce l'importance de la taille critique, ce qui peut pousser certains équipementiers à céder certaines activités pour se recentrer sur d'autres", ajoute-t-il.

Lors de l'annonce du projet de scission de ses démarreurs, Bosch a expliqué que seule une position de leader offrirait à son activité des perspectives de succès et de croissance sur le long terme, en lui permettant de réduire ses coûts et de renforcer son empreinte mondiale.

Les motoristes allemands Behr et Malhe attendent aussi de leur rapprochement des économies d'échelle, tandis que Magna a donné un coup d'accélérateur à sa stratégie axée sur les transmissions en s'offrant le leader mondial de la boîte de vitesse Getrag. En parallèle, l'équipementier canadien est quasiment sorti en avril de son activité d'intérieurs de voitures.

(Avec Edward Taylor et Alexander Hübner à Francfort, édité par Jean-Michel Bélot)