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Création d'entreprise: les différentes étapes du financement

Pour mener à bien une entreprise, une bonne idée ne suffit pas. Il faut aussi le nerf de la guerre, l'argent ! Cela amène les entrepreneurs à fréquenter successivement différents acteurs de la finance.

financement-creation-entreprise

Enfin le retour des introductions en Bourse ? On pourrait le penser. En ce début de mois de mai, trois nouvelles sociétés - l'équipementier de télécommunications Ekinops, le spécialiste du cinéma numérique Ymagis et la société pharmaceutique Erytech Pharma - viennent d'arriver sur le marché parisien de Nyse Euronext, levant un total de 36 millions d'euros auprès des investisseurs.

La famille, les amis et les anges !

Pour les jeunes sociétés en quête de financements, le chemin qui précède l'arrivée en Bourse peut être long et respecte généralement les mêmes étapes. Lorsqu'on s'engage dans la création d'entreprise, les premiers frais viennent souvent avant le premier chiffre d'affaires. Pour financer leur démarrage d'activité, les entrepreneurs ont souvent recours à une première levée de fonds, qui peut atteindre quelques dizaines de milliers d'euros tout au plus, auprès de leurs familles et amis. On a coutume de parler alors de "love money" (l'argent de l'amour !) ou encore de levée de fonds "friends and family". Dès le démarrage, une entreprise peut aussi bénéficier du prêt à la création d'entreprise de la banque publique Oseo, d'un montant pouvant aller jusqu'à 7.000 euros, et systématiquement accompagné d'un prêt bancaire. Ce même organisme propose une série d'autres financements qui peuvent être beaucoup plus conséquents, notamment pour les entreprises innovantes (les prêts pour l'innovation d'Oseo pour financer le lancement industriel et commercial d'une innovation peuvent aller jusqu'à 1,5 million d'euros).

De tel financements publics ont aussi un impact indirect important du fait de leur "effet multiplicateur" : ils ont tendance à crédibiliser la société et lui permettent ainsi de trouver d'autres investisseurs ou des prêts bancaires. Pour grandir, une entreprise a souvent besoin de trouver des montants importants, en même temps que de s'ouvrir vers le monde extérieur. Le recours aux services de "business angels" ("anges des affaires") répond à ce double objectif. On désigne par ce terme des personnes physiques qui vont investir une partie de leur patrimoine personnel dans le capital de jeunes entreprises en développement, malgré le risque très important, tout en prodiguant leur conseils au jeune entrepreneur ou en lui ouvrant son carnet d'adresses. Les business angels sont souvent des entrepreneurs qui ont réussi et qui transmettent ainsi leur expérience, avec pour objectif de participer humainement et financièrement au projet. A fin 2012, France Angels, l'association représentative des business angels en France, en recensait environ 4.100, regroupés en 82 réseaux, soit régionaux soit sectoriels (il peut ainsi s'agir d'anciens élèves d'une école d'ingénieur ou de commerce qui donnent un coup de pouce à leurs successeurs). Au total, ce sont 352 entreprises qui ont reçu un total de 40 millions d'euros d'investissements au cours de l'année 2012. Cela représente un montant moyen de 114.000 euros par entreprise financée, soit une nette baisse par rapport aux 136.000 euros constatés en moyenne en 2011 par France Angels. Peut-être un signe de la crise, ou des incertitudes sur le contexte fiscal de tels investissements !

Le capital-investissement, pour ceux qui jouent dans la cour des grands

Quand une entreprise a commencé à faire la preuve de son potentiel de développement (ou que son fondateur a déjà lancé avec succès d'autres entreprises et a donc une crédibilité particulière), elle peut prétendre intéresser les investisseurs professionnels que sont les acteur du capital investissement ("private equity" en anglais), dont la spécialité est d'investir dans des sociétés non cotées. On distingue quatre sous-catégories du capital-investissement, en fonction du type d'entreprises financé. On parle ainsi de capital-innovation ou de capital-risque pour des entreprises à connotation technologique et en démarrage ; de capital-développement pour des sociétés dont l'activité a déjà décollé mais qui ont besoin de financements pour accélérer leur développement ; de capital-transmission lorsqu'il s'agit de financer, avec un recours à l'endettement, un changement dans le management de l'entreprise. Enfin, de capital-retournement lorsqu'il s'agit de financer la remise à flot d'une entreprise en difficultés. Les montants en jeu sont sans commune mesure avec ceux que peuvent mobiliser les business angels. En 2012, les 1.548 entreprises financées en France par le capital-investissement ont reçu au total près de 6,1 milliards d'euros, soit un financement de près de 4 millions d'euros en moyenne par entreprise.

De l'ombre à la lumière

Les fonds de capital-investissement restent au capital des entreprises pendant plusieurs années, ce qui peut apporter un certain confort au chef d'entreprise ou lui apparaître pesant, en fonction des relations qu'il entretient avec ses actionnaires importants, voire majoritaires au capital. Une entreprise peut ensuite procéder à une introduction en Bourse. En diluant le capital aux mains de nombreux actionnaires minoritaires, celle-ci peut redonner une certaine autonomie au chef d'entreprise, mais lui impose d'autres contraintes, à commencer par une grande transparence concernant les chiffres financiers de l'entreprise, ou sa propre rémunération. Pour un entrepreneur, vivre en Bourse, c'est vivre en pleine lumière. Certains aiment, d'autres préfèrent l'ombre !

Emmanuel Schafroth

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