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L'emploi US ouvre la porte à une hausse des taux mi-2015

par Lucia Mutikani

WASHINGTON (Reuters) - Les créations d'emplois ont été plus nombreuses qu'attendu en janvier aux Etats-Unis et les salaires ont fortement rebondi, ce qui illustre la vigueur de l'économie américaine et ravive l'hypothèse d'un relèvement des taux d'intérêt de la Réserve fédérale vers le milieu de l'année.

Le nombre de créations d'emplois non agricoles a atteint 257.000 le mois dernier, a annoncé vendredi le département du Travail, alors que les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à 234.000.

Les chiffres de décembre et novembre ont en outre été révisés en nette hausse, affichant au total 147.000 créations d'emplois en plus que ce qui avait été annoncé initialement. A 423.000, les créations d'emplois en novembre sont à leur plus haut niveau depuis mai 2010, lorsqu'elles étaient dopées par des embauches du gouvernement américain pour le recensement de la population.

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Le taux de chômage en janvier a augmenté de 0,1 point à 5,7% en raison de la hausse de la population active, là aussi un signe de confiance dans la possibilité de trouver un emploi.

Les futures sur indices boursiers américains se sont orientés à la hausse à la suite de ces statistiques, tandis que les Bourses européennes ont limité leurs pertes.

De même, le dollar a progressé contre un panier de devises de référence et les obligations du Trésor, tout comme les obligations à 10 ans allemandes (Bund), ont perdu du terrain.

Pour la première fois depuis 1994, les Etats-Unis ont créé plus de 200.000 emplois sur une période de 11 mois d'affilée.

Le redressement du marché du travail se poursuit malgré un ralentissement de la croissance, affectée par l'exportation et l'investissement qui souffrent de la tendance à la baisse de la croissance dans le monde et du repli des cours du pétrole.

Le salaire horaire moyen a progressé de 12 cents en janvier, après un recul de cinq cents en décembre. Sa hausse sur un an est de 2,2%, la plus forte depuis août.

LES TRADERS AVANCENT LEURS PARIS

Les anticipations de hausse des taux d'intérêt avaient été repoussées de juin à septembre à la suite de la baisse inattendue du salaire horaire en décembre.

Mais la semaine dernière, la Fed a revu en hausse son évaluation du marché de l'emploi et les bons chiffres de janvier qui viennent d'être publiés pourraient renforcer les scénarios d'un premier relèvement de taux dès le mois de juin.

Les futures sur taux d'intérêt à court terme montrent que les traders estiment désormais à 62% la probabilité que la Fed relève ses taux en septembre, selon les données de CME FedWatch. Les chances que la hausse ait lieu en juin sont à 47%, alors qu'avant ces dernières statistiques, les traders ne tablaient pas sur une hausse des taux de la Fed avant octobre.

"Cela avance le créneau pour (une hausse des taux de) la Fed à l'été et peut-être même avant", dit Jim Paulsen, responsable de l'investissement chez Wells Capital Management. "La Fed a de moins en moins de raison de maintenir ses taux à zéro."

L'augmentation du salaire horaire devrait contribuer, avec la baisse des cours du pétrole, à donner un sérieux coup de pouce aux dépenses de consommation et à maintenir un bon rythme de croissance, malgré la faiblesse de l'économie mondiale.

La croissance américaine est attendue à 2,6% au quatrième trimestre, contre 5,0% au troisième, en rythme annuel.

En plus de la hausse des salaires et des créations d'emplois, la part de la population en âge de travailler ayant un emploi ou cherchant un emploi a augmenté de deux dixièmes de point de pourcentage à 62,9%, une évolution qui reflète une confiance accrue des Américains dans leur marché du travail.

En revanche, la mesure du taux de chômage incluant les gens qui souhaitent travailler mais ont renoncé à chercher un emploi et ceux qui travaillent en temps partiel contre leur gré a augmenté à 11,3% contre 11,2% en décembre.

Le secteur privé a créé 267.000 postes le mois dernier, dont 39.000 dans la construction, 22.000 dans l'industrie et 45.900 dans la distribution. Les effectifs du secteur public ont en revanche baissé de 10.000 et dans les transports, ils ont diminué de 8.600, première baisse depuis février 2014.

(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Bertrand Boucey)