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Les compagnies aériennes européennes volent vers le wifi

Les compagnies aériennes européennes veulent se mettre à l'heure du wifi afin d'attirer des passagers connectés sur leurs vols court courrier et glaner des millions de dollars de revenus par le biais de services, de loisirs ou de publicités. /Photo d'archives/REUTERS/Kieran Doherty

par Victoria Bryan et Sarah Young

BERLIN/LONDRES (Reuters) - Les compagnies aériennes européennes veulent se mettre à l'heure du wifi afin d'attirer des passagers connectés sur leurs vols court courrier et glaner des millions de dollars de revenus par le biais de services, de loisirs ou de publicités.

Les passagers des compagnies aériennes américaines peuvent déjà jouir du wifi sur 66% de la distance parcourue contre une moyenne mondiale de 24%, selon le site Routehappy, qui note les vols dans le monde entier en fonction de la qualité des divers services proposés ou encore du confort des sièges.

En Europe, mettre en place un service wifi à l'exemple des Etats-Unis est plus compliqué en raison du nombre de pays sur le continent, tandis que les services par satellite sont trop chers pour des vols de courte distance.

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Mais dans la mesure où le nombre de satellites mis en orbite augmente, provoquant une baisse des coûts, et où les compagnies aériennes prennent conscience de ces nouvelles ouvertures lucratives, le prix n'est plus un obstacle insurmontable, de l'avis d'experts du secteur.

Lufthansa, Air France-KLM, Ryanair et Vueling sont sur les rangs, alors même que le transporteur norvégien low cost Norwegian propose le wifi gratuit sur 74 de ses 76 Boeing 737.

Les compagnies auront la possibilité de facturer de la vidéo ou de l'audio en streaming à leurs passagers durant le vol, ainsi que des services comme la réservation d'un restaurant ou d'un hôtel ou encore le shopping en ligne, et ce avec le concours de sociétés partenaires.

"Nulle part ailleurs dans le monde, on ne peut avoir cette audience captive, où l'on sait tout des personnes qui sont à bord et donc quels types de publicités leur proposer", commente Robin Cole, l'un des vice-présidents de Global Eagle Entertainment, société qui fournit des services wifi pour Norwegian et Southwest Airlines.

Global Eagle doit tester un système à redevance sur deux A320 d'Air France cet été, avec le concours d'Orange, et pense que le wifi à bord pourrait augmenter les revenus du transport aérien de plusieurs centaines de millions de dollars par an.

BESOIN PRIMAIRE

En Europe et aux Etats-Unis, les compagnies low cost sont particulièrement promptes à se lancer sur ce nouveau marché. Ryanair a ainsi ouvert des discussions avec des sociétés de téléphonie mobile pour la facturation et avec des prestataires techniques pour installer le matériel le plus léger possible et au tarif le plus bas.

Aux Etats-Unis, la volonté d'une compagnie low cost telle que JetBlue de proposer gratuitement un wifi de base embarqué met les grandes compagnies le dos au mur, estime Routehappy.

Le britannique Inmarsat, associé à Honeywell pour proposer l'internet à bord grâce à ses satellites et au matériel de l'équipementier américain, détient actuellement plus de 9% du marché de la connectivité embarquée sur les avions de ligne.

AeroMobile, une filiale de Panasonic, ne semble pas mal placée non plus. Elle propose une couverture mobile en cabine via satellite moyennant une redevance qui apparaît sur la facture téléphonique de l'usager. Jack Gordon, le directeur du marketing, pense annoncer cette année un accord important avec un grand transporteur européen.

Lufthansa Systems, dont la plateforme BoardConnect fournit des services de connectivité et de loisirs sur des vols courts, estime que les compagnies aériennes devront proposer régulièrement internet à bord dans les deux à quatre années à venir.

"Les coûts de transfert de données baissent rapidement et la clientèle met la pression sur les compagnies", dit Norbert Müller, patron de BoardConnect. "L'internet sans fil devient en quelque sorte un besoin primaire."

(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Patrick Vignal)