Publicité
La bourse est fermée
  • CAC 40

    8 205,81
    +1,00 (+0,01 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    5 083,42
    +1,68 (+0,03 %)
     
  • Dow Jones

    39 807,37
    +47,29 (+0,12 %)
     
  • EUR/USD

    1,0791
    -0,0039 (-0,36 %)
     
  • Gold future

    2 254,80
    +16,40 (+0,73 %)
     
  • Bitcoin EUR

    65 694,07
    +1 363,29 (+2,12 %)
     
  • CMC Crypto 200

    885,54
    0,00 (0,00 %)
     
  • Pétrole WTI

    83,11
    -0,06 (-0,07 %)
     
  • DAX

    18 492,49
    +15,40 (+0,08 %)
     
  • FTSE 100

    7 952,62
    +20,64 (+0,26 %)
     
  • Nasdaq

    16 379,46
    -20,06 (-0,12 %)
     
  • S&P 500

    5 254,35
    +5,86 (+0,11 %)
     
  • Nikkei 225

    40 168,07
    -594,66 (-1,46 %)
     
  • HANG SENG

    16 541,42
    +148,58 (+0,91 %)
     
  • GBP/USD

    1,2624
    -0,0014 (-0,11 %)
     

Les acquisitions étrangères en Chine en plein essor

par Elzio Barreto

HONG KONG (Reuters) - Si les acquisitions chinoises à l'étranger ralentissent après deux années record, Pékin cherchant à limiter les sorties de capitaux, les investissements étrangers dans des entreprises en Chine sont en revanche en pleine expansion et devraient continuer de croître avec l'assouplissement des règles ouvrant l'accès au gigantesque marché chinois de la grande consommation.

Les opérations de fusions-acquisitions impliquant des investisseurs étrangers en Chine ont déjà atteint 7,1 milliards de dollars en 2017, soit quasiment le double du montant sur la même période en 2016, alors que les acquisitions chinoises à l'étranger se sont pour leur part contractées de plus de 40% à 8,4 milliards de dollars, selon les données Thomson Reuters. Elles devraient ainsi dépasser les 46 milliards de dollars (43,3 milliards d'euros) de l'an dernier.

Près de la moitié de ces transactions concernent les secteurs de la distribution et de la consommation grand public alors que les acquisitions étrangères touchaient généralement davantage l'immobilier et la finance.

PUBLICITÉ

Le fonds belge Verlinvest est à la pointe de ce mouvement.

Après avoir créé l'an dernier une coentreprise dotée de 300 millions de dollars avec le conglomérat public chinois China Resources, Verlinvest a déjà placé plus de la moitié de cette somme.

Véhicule d'investissement des familles fondatrices du brasseur Anheuser-Busch InBev, Verlinvest prend des participations minoritaires ou majoritaires dans des marques occidentales afin de les placer dans les circuits de distribution de China Resources, explique Nicholas Cantor, responsable des activités en Asie.

"Nous allons nous concentrer sur ces secteurs à forte croissance qui s'appuient sur les tendances de la consommation, comme les produits alimentaires et les boissons tournés vers le bien-être, la santé, l'éducation, le cinéma ou le divertissement, ou tout ce qui se rapporte à la production et aux contenus culturels", précise-t-il.

LIBÉRALISATION

Malgré la volonté affichée par les autorités chinoises de réorienter l'économie vers la consommation et le marché intérieur, les investissements étrangers en la matière continuent de se heurter à des barrières.

La donne semble toutefois changer.

Après des expérimentations dans quelques-unes de ses zones franches, la Chine a étendu en octobre son nouveau programme de libéralisation à l'ensemble de son territoire.

Hormis la "liste négative" des secteurs jugés sensibles, qui a elle-même été assouplie, les investisseurs étrangers n'ont plus à affronter un système fastidieux d'autorisations pour acquérir des participations en Chine.

"La direction dans laquelle la Chine s'est engagée est que, pour la plupart des secteurs, à condition qu'ils ne figurent pas sur la liste dite négative où un examen plus poussé est requis, la procédure d'installation ou d'évolution y compris via des transferts d'actions devrait être plus simple", dit Tracy Wut, associé M&A au sein du cabinet juridique Baker McKenzie à Hong Kong.

"A partir de la liste négative récemment amendée, il y a des assouplissements supplémentaires dans certains secteurs pour lesquels le gouvernement essaie d'encourager les investissements étrangers."

La valorisation élevée des actifs chinois constitue toutefois un frein, souligne David Cogman, du cabinet de consultants McKinsey & Co.

Les entreprises des secteurs de la consommation et des services cotées sur les Bourses de Shenzhen et Shanghai se traitent à environ 30 fois leurs bénéfices, contre un multiple de 17 pour leurs homologues à Hong Kong et d'environ 20 aux Etats-Unis, selon les données Thomson Reuters.

(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)