La Défenseure des droits a fait publier mardi au Journal officiel un rapport concernant une affaire de discrimination au sein d'un magasin Leroy Merlin - des faits contestés par l'entreprise - un ultime recours qui intervient à l'issue d'une procédure entamée en janvier 2022. L'institution fait usage de son "ultime pouvoir", qui l'autorise à rendre publique un dossier quand un organisme ne répond pas à ses recommandations. Ce "nommer et couvrir de honte" concerne un cas présumé de discrimination sur la situation de famille d'un couple homosexuel, employé d'un magasin Leroy Merlin à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). Les deux salariés, X et Y dans le rapport, affirment que leur direction n'était pas au courant de leur situation à l'embauche de Y en mars 2021.
Après un test positif au Covid-19 mi-mars, X a présenté sa liste de cas contact où figurait le nom de son compagnon. Selon lui, c'est alors que l'attitude de ses responsables a changé. A la reprise de leur poste, ils auraient constaté que leurs plannings avaient été modifiés de façon "à ce qu'ils n'aient jamais un jour de repos en commun", selon le rapport publié au JO. "Une responsable m'a dit mot pour mot qu'elle éclatait nos plannings vu que nous étions ensemble", a affirmé Y à l'AFP. Le CDD de Y n'a pas été renouvelé. X affirme qu'après avoir demandé en vain une mutation et une rupture conventionnelle, il a décidé d'abandonner son poste le 15 juin 2021, avant d'être licencié un mois plus tard.
Selon le rapport, Leroy (...)