De Lens à Dunkerque, la « vallée des batteries » française prend forme
La toute première usine française de batteries pour voitures électriques s'apprête à ouvrir ses portes mardi près de Lens, un événement industriel majeur pour la France, qui souhaite garantir son indépendance face au géant chinois et même devenir exportateur d'ici la fin de la décennie. C'est l'un des chevaux de bataille d'Emmanuel Macron : la réindustrialisation passera par la production de batteries sur le territoire français et européen, alors que la Chine a pris une avance considérable dans ce domaine.
Réindustrialisation
ACC (Automotive Cell Company), une coentreprise à parts égales entre TotalEnergies, Stellantis (né de la fusion de PSA et Fiat-Chrysler) et Mercedes-Benz, est donc la première à ouvrir sa « gigafactory » en France. À l'heure actuelle, une poignée seulement sont en activité en Europe, mais les investissements se multiplient sur le Vieux Continent, où une cinquantaine de projets ont été annoncés ces dernières années. Dans le nord de la France, territoire emblématique de la désindustrialisation du pays, quatre usines doivent sortir de terre avant la fin de la décennie.
La première, ACC à Billy-Berclau, qui jouxte le site historique de PSA à Douvrin, devrait être suivie par le projet du groupe sino-japonais AESC-Envision à Douai (Nord), dont la production sera destinée à Renault à partir de début 2025. La start-up grenobloise Verkor – soutenue par Renault, Schneider Electric et Arkema – prévoit de lancer sa production dans son usine de Dunke [...] Lire la suite