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L'EI fait la chasse aux décodeurs avant la bataille de Mossoul

par Stephen Kalin MAKHMOUR, Irak (Reuters) - Pour les habitants de Mossoul, la métropole du nord de l'Irak tenue par l'Etat islamique, les nouvelles au sujet des préparatifs de l'offensive gouvernementale qui se dessine se sont font de plus en plus rares. Dès février, lorsque l'armée a pris position dans le secteur de Makhmour, 60 km plus au sud, les djihadistes ont commencé à limiter l'accès aux chaînes de télévision par satellite, qui sont la première source d'informations du million de Mossouli, en l'absence de connexions internet et téléphoniques fiables. Pour les observateurs, les dirigeants du mouvement cherchent à isoler la ville du monde extérieur pour éviter un soulèvement ou un exode, qui le priverait de "boucliers humains", et pour préserver le moral de leurs hommes. "Ils ont peur des chaînes satellitaires, parce qu'elles donnent un bon aperçu de la situation", affirme ainsi Hassan al Sabaoui, membre de l'administration de la province de Ninive, dont Mossoul est le chef-lieu. Selon cinq habitants joints par Reuters, L'EI a confisqué les décodeurs utilisés dans les cafés ou les marchés et aucun ne sera plus toléré d'ici un mois dans les lieux publics. La vente et la réparation sont par ailleurs interdites depuis début avril pour les particuliers. "DE PLUS EN PLUS AGRESSIF" Le mouvement cherche en outre à contraindre les habitants à se débarrasser de leurs appareils. L'un d'eux dit avoir dû remettre le sien pour faire libérer un frère, arrêté pour avoir fumé en public. Une veuve raconte avoir dû faire de même pour obtenir le versement de sa pension. L'EI aurait même menacé d'arrêter les groupes électrogènes qui alimentent 80% des foyers pour contraindre les habitants à se séparer de leurs décodeurs. Pour Omar Doulaimi, membre du Stabilisation Network de Washington et spécialiste des médias dans les zones tenues par les djihadistes, l'EI craint que les autorités irakiennes n'utilisent les chaînes satellitaires pour mettre la population de Mossoul en sécurité pendant l'assaut, comme elles l'ont fait à Ramadi, chef lieu de la province d'Anbar repris en décembre. "Ils savaient que ce serait difficile d'interdire la télé par satellite, ils ont donc procédé par étapes. Ils ne peuvent pas passer dans toutes les maisons pour détruire (les décodeurs), ils veulent donc convaincre les gens de le faire eux-mêmes. Mais, comme les habitants ne veulent pas renoncer à leur dernier lien avec le monde extérieur, l'Etat islamique se montre de plus en plus agressif", explique-t-il. (Jean-Philippe Lefief pour le service français)