Législatives : la ruine pour le PS, le jackpot pour La République en Marche
Les partis sont financés par an à hauteur de 1,42 euro par voix reçue, et 37 280 euros par député élu.
Débâcle pour le Parti socialiste. A la défaite politique dans les urnes s’ajoute une défaite financière. Car les partis politiques perçoivent des aides selon leur nombre de voix et de députés élus.
Ainsi, en 2012, le PS avait reçu environ 10 millions d’euros d’aides au titre des 7,9 millions de voix lors du premier tour des législatives. A l’époque, le PS était arrivé en tête. Cette année, le parti a 1,6 million de voix. Soit 6,3 millions de voix de moins. Son enveloppe d’aides devrait atteindre environ 2,4 millions d’euros. Soit des pertes de 7,6 millions pour cette partie de financement.
Autre partie du financement, l’aide par député élu. En 2012, le PS totalisait 289 députés, soit une aide totale de 10,7 millions d’euros. Cette année, avec seulement 29 députés élus leur aide devrait atteindre 1 081 121 euros. Au final, l’addition s’annonce salée puisque les pertes s’élèveraient à plus de 17 millions d’euros pour le PS, par an.
A LIRE AUSSI>> Et si le PS vendait Solférino pour renflouer ses caisses ?
Plus de 20 millions pour LREM
Du côté des Républicains, l’addition s’annonce un peu moins salée. Avec 3,57 millions de voix, le parti de la droite devrait percevoir environ 5 millions d’euros au titre du nombre de voix perçu. Soit environ deux fois moins qu’en 2012. Moitié moins que les 5 millions d’euros versés dans la caisse du parti Les Républicains pour leurs 3,57 millions d’électeur.
Avec 101 députés LR contre 199 en 2012, le parti va perdre plus de 3,5 millions d’euros de financement de ce côté-là par an. Au total, les pertes s’élèvent à 6 millions d’euros par an de financement public.
En revanche, la vie est belle pour La République en Marche. Avec 319 sièges, le parti va percevoir 11,8 millions d’euros de financement, auxquels il faut ajouter plus de 9 millions d’euros au titre du nombre de voix. Soit environ 20 millions d’euros de financement public par an.