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L'effet de meute ou quand l'amitié entre hommes devient nocive

AMITIÉS - Se marrer, tenter des blagues qui ne fonctionnent pas toujours, essayer de parler plus fort pour se faire entendre… Compliqué parfois de trouver sa place dans ce que l’on appelle une bande de potes. Encore plus, quand on sent que quelque chose ne fonctionne pas, qu’il y une gêne. C’est ce qu’a ressenti Thomas Messias quand il a souhaité s’éloigner de son groupe d’amis.

Ce professeur de mathématiques dans un lycée de Roubaix, journaliste pigiste pour plusieurs médias et créateur du podcast féministe “Mansplaining” a analysé le fonctionnement de ces bandes d’hommes cisgenres (nés en adéquation avec leur genre de naissance) hétérosexuels. Son point de vue est à retrouver dans un livre intitulé ”À l’écart de la meute, sortir d’une amitié masculine” paru aux éditions Marabout ce mercredi 15 septembre.

Dans cet ouvrage, Thomas Messias se confie sur différentes situations qu’il a pu vivre et qui aujourd’hui ne lui correspondent plus. “Je me suis rendu compte que je n’étais pas moi-même quand j’étais dans ces groupes. Pour m’intégrer, j’essayais de donner une image qui ne reflétait pas qui j’étais vraiment”, assure-t-il au HuffPost Life, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.

Humour oppressif, sexisme...

Il raconte alors avoir tenu des propos sexistes à l’égard de femmes qu’il connaissait ou de célébrités. Parfois, Thomas Messias avoue même ne pas avoir eu le courage de défendre une amie face à ces leaders qui lui ont fait passé “une sorte de test. Ils lui ont posé un milliard de questions. Assez rapidement, nous sommes arrivés sur le terrain sexuel.” Cette situation a été mal vécue par la principale concernée. Lui de son côté, a préféré défendre ses copains coûte que coûte. Dans son livre, des exemples, l’auteur en a déniché plein. Ils proviennent de sa vie personnelle, mais également des oeuvres cinématographiques qu’il a pu voir.

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Humour oppressif, sexisme, hiérarchie… Ces bandes reproduisent le schéma d’une domination masculine. C’est pourquoi Thomas Messias préfère utiliser le terme de meute pour les définir.” Il y a une hiérarchie qui se crée avec un ou des leaders avec des suiveurs”, explique-t-il. “Dans ces meutes, on a envie de devenir un leader par sa performance, en étant celui qui va être le plus séducteur donc qui va coucher avec le plus grand nombre de filles, ou qui va se distinguer par la performance sportive.”

Quelles solutions Thomas Messias a-t-il trouvé pour s’éloigner de ces amitié nocives? “J’ai décidé de couper les contacts. Une fois que j’ai compris que ce n’était pas les personnes avec qui j’avais envie de parler de manière plus intime, que c’était des gens avec qui on ne parlait qu’en surface, je me suis dit qu’ils ne m’apportaient rien.” Après avoir tenté de faire comprendre son raisonnement aux principaux intéressés, le professeur de mathématiques a préféré se concentrer sur ces nouvelles amitiés nouées. Aujourd’hui, il fuit les groupes préférant discuter en tête à tête ou en petit comité avec des personnes partageant les mêmes valeurs.

À voir également sur Le HuffPost: Vianney raconte son amitié avec le SDF Karim, à l’origine de “Merci pour ça”

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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