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Le résultat opérationnel de LVMH reste stable au 1er semestre

par Pascale Denis

PARIS (Reuters) - LVMH a fait mieux qu'attendu au premier semestre, parvenant à stabiliser son résultat opérationnel malgré un environnement difficile, grâce aux performances de ses vins et spiritueux et de ses parfums et cosmétiques.

Dans un marché du luxe en panne de croissance, LVMH a signé de solides progressions en Europe et aux Etats-Unis, tandis que ses ventes sont restées stables en Asie et que la France, où il réalise 10% de ses ventes, a été touchée par la chute des flux touristiques liée aux attentas.

Au total, les ventes du numéro un mondial du secteur ont progressé de 3% à 17,2 milliards d'euros, contre les 17,1 milliards du consensus Inquiry Financial réalisé pour Reuters, tandis qu'à taux de change constants, elles ont augmenté de 4%, faisant légèrement mieux que les 3% attendus.

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Le résultat opérationnel courant est resté stable à 2,959 milliards d'euros (consensus de 2,95 milliards) mais la rentabilité s'est dégradée de 50 points de base à 17,2%.

Les pertes de Donna Karan, Marc Jacobs et Berlutti ont pesé sur les marges de la division mode-maroquinerie, tandis que la rentabilité de Louis Vuitton, principal contributeur aux profits du groupe, est restée "très proche" de ce qu'elle était il y a un an, a précisé le directeur financier Jean-Jacques Guiony, lors d'une conférence téléphonique.

Le groupe, qui vient de vendre Donna Karan à l'américain G-III Apparel, a tenu à préciser que la marque Marc Jacobs n'avait nullement vocation à être cédée.

"Nous croyons dans le potentiel à long terme de la marque et nous sommes convaincus de pouvoir créer de la valeur avec elle", a dit Jean-Jacques Guiony.

Très surveillée, la mode-maroquinerie a agréablement surpris. La division qui loge Louis Vuitton est parvenue à signer une légère croissance de ses ventes (+1%) au deuxième trimestre, alors que les analystes anticipaient un recul de 1%.

Les ventes de Vuitton ont été "très solides" aux Etats-Unis et se sont améliorées en Chine, tandis qu'elles ont été légèrement négatives en Europe et au Japon, a indiqué le directeur financier qui a jugé "difficile" d'évaluer l'impact du prochain lancement du parfum Vuitton, attendu en septembre, et qui sera uniquement commercialisé dans 350 à 400 magasins de la marque.

Le groupe a surtout surpris par la vigueur de la croissance des vins & spiritueux (Moët & Chandon, Dom Perignon, Hennessy). Portée par une hausse de ses ventes de 9%, la deuxième division la plus rentable du groupe a vu sa marge grimper de 250 points de base à 27,5%. Le cognac, notamment, a vu ses ventes fortement accélérer aux Etats-Unis, tandis qu'en Chine, il profite d'un "mix" favorable, les ventes de XO faisant nettement mieux que celles du VSOP.

Ailleurs, seuls les parfums et cosmétiques (Dior, Guerlain, Givenchy) dont les ventes ont aussi grimpé de 9%, ont vu leur résultat opérationnel progresser.

Le résultat de la maroquinerie a reculé de 2%, celui des montres et joaillerie (Bulgari, Tag Heuer, Hublot) est resté stable, tandis que celui de la distribution sélective a chuté de 5%, plombé par les contre-performances des réseaux de boutiques détaxées DFS à Hong Kong.

Le résultat net part du groupe a progressé de 8% à 1,7 milliard d'euros. Un acompte sur dividende de 1,40 euro sera versé le 1er décembre.

Ces performances, qui témoignent de la capacité de résistance du groupe liée à sa diversification, contrastent avec les avertissements sur résultats lancés par Burberry, Richemont ou Swatch.

Le titre LVMH a fini à 143,70 euros mardi, reculant de 0,3% depuis le début de l'année, pour une valorisation de 16,8 fois ses résultats estimés pour 2017, contre 17,8 pour Richemont ou 17,43 pour Burberry.

(Edité par Wilfrid Exbrayat)