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Contraction au 1er trimestre de l'économie américaine

Usine dans le Michigan. L'économie américaine s'est contractée au premier trimestre, accusant le coup d'un hiver marqué par de fortes chutes de neige et de la vigueur du dollar, montrent les données publiées vendredi par le département du Commerce. /Photo d'archives/ REUTERS/Rebecca Cook

par Lucia Mutikani

WASHINGTON (Reuters) - L'économie américaine s'est contractée au premier trimestre, accusant le coup d'un hiver marqué par de fortes chutes de neige, la vigueur du dollar et un mouvement de grève dans les ports de la côte Ouest, montre la deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) publiée vendredi par le département du Commerce.

Le PIB des Etats-Unis s'est contracté de 0,7% en rythme annualisé sur cette période, alors que la première estimation livrée par les autorités faisait état d'une hausse de 0,2%.

Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un recul de 0,8% du PIB, toujours en rythme annualisé.

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La révision à la baisse du chiffre de janvier-mars par rapport à celui publié le mois dernier résulte principalement d'un accroissement du déficit commercial et d'une augmentation moins marquée des stocks des entreprises. La croissance de consommation des ménages a également été révisée en légère baisse, à +1,8% contre +1,9%.

Alors que les anticipations de croissance pour le deuxième trimestre tournent actuellement autour de 2%, l'économie américaine semble partie pour réaliser sa plus mauvaise performance pour un premier semestre depuis 2011.

Certains économistes - dont ceux de la Réserve fédérale de San Francisco - émettent cependant des réserves quant à la fiabilité des chiffres de la croissance du premier trimestre, qui ont régulièrement, ces dernières années, suggéré des accès de faiblesse de l'économie.

Ces critiques estiment que le traitement des données "corrigées des variations saisonnières" ne suffit pas à éliminer tous les biais liés aux facteurs météorologiques. Les autorités américaines ont déclaré la semaine dernière être conscientes du problème et travailler à sa résolution.

LE DOLLAR ET LE SECTEUR DE L'ÉNERGIE PÈSENT

La demande intérieure a été revue en légère hausse, à 0,8%, et les dépenses d'investissement des entreprises se sont révélées nettement supérieures à la première estimation, atténuant légèrement la chute de la production.

Parmi les éléments ayant contribué à faire reculer le PIB en début d'année après l'expansion de 2,2% observée au dernier trimestre 2014, on trouve notamment les mouvements sociaux qui ont perturbé l'activité dans les ports de la côte Ouest.

Ces conflits ont affecté la balance commerciale, déjà handicapée par la remontée du billet vert, pesant sur les exportations sur l'ensemble du trimestre et ouvrant la voie à une vague d'importations en mars après la fin du mouvement.

Au total, la contribution négative du déficit commercial au PIB s'est aggravée par rapport à la première estimation, atteignant désormais 1,9 point de pourcentage contre 1,25 précédemment.

La chute des dépenses d'investissement dans le secteur de l'énergie a également pesé, des groupes comme Schlumberger et Halliburton taillant dans les dépenses face au recul des cours du pétrole.

Selon les économistes, les chutes de neige exceptionnelles enregistrées en février aux Etats-Unis ont quant à elles amputé la croissance d'au moins un point de pourcentage.

Les données publiées par le département du Commerce montrent que les bénéfices après impôts des entreprises ont reculé pour le deuxième trimestre consécutif, de 8,7%, leur plus fort recul en un an.

L'estimation de l'augmentation des stocks des entreprises a elle été revue en baisse, à 95 milliards de dollars contre 110,3 milliards annoncé précédemment, laissant augurer de nouvelles commandes.

Après avoir été légèrement revue en baisse pour le premier trimestre, la consommation des ménages, principal moteur de l'économie américaine, pourrait se reprendre dans les prochains mois si les considérables économies réalisées sur la facture énergétique sont réinjectées dans l'économie.

Après le coup de frein du premier trimestre, les chiffres des ventes au détail et de la production industrielle semblent suggérer que l'économie américaine a entamé la période avril-juin avec une croissance légèrement positive. Mais ceux de l'immobilier, de la confiance du consommateur et des projets d'investissement des entreprises incitent à davantage d'optimisme.

(Lucia Mutikani; Myriam Rivet pour le service français, édité par Marc Angrand)