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Le PDG d'Atos pour un fonds européen de défense après le Brexit

PARIS (Reuters) - Thierry Breton, PDG d'Atos, se dit en faveur de la mise en place d'un fonds européen de défense et de sécurité, qui permettrait de réduire l'endettement des pays de la zone euro et de dégager ainsi des marges de manoeuvre pour investir.

Dans un entretien publié par le Journal du dimanche, l'ancien ministre de l'Economie ajoute que la création d'un tel fonds serait l'un des moyens pour l'Union européenne de rebondir après le choix des électeurs britanniques de sortir de l'UE.

"Les préoccupations des citoyens européens sont la sécurité et l'emploi. L'idée d'un fonds européen de sécurité et de défense, sur laquelle je travaille avec d'autres depuis plusieurs mois, a vocation à imbriquer cette double exigence politique", dit Thierry Breton.

"Nous avons l'opportunité historique de lancer un fonds liant les préoccupations liées à notre surendettement et aux questions de défense, en tirant parti de la période exceptionnelle et temporaire des taux d'intérêt nuls voire négatifs."

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Le PDG d'Atos ajoute que ce fonds "aurait vocation à reprendre l'ensemble des dettes de défense des pays de la zone euro depuis sa création (...) au total, 2.300 milliards d'euros".

"Il ne s'agit pas d'effacer ces dettes mais de les rembourser sur le long terme. A cet effet, le fonds émettrait des obligations à 50 ans aux taux actuels exceptionnellement avantageux et il serait abondé par chaque État membre d'un montant annuel correspondant à l'équivalent de deux points de TVA", poursuit l'ancien ministre de l'Economie.

"Ainsi la dette de la France passerait-elle immédiatement de 95 à 61% du produit intérieur brut (PIB). Celle de l'Allemagne, de 73 à 56%. La convergence redeviendrait à portée de main et la stabilité de la zone serait renforcée."

Thierry Breton a dit avoir discuté de ce projet de fonds avec le président français François Hollande, le Premier ministre Manuel Valls, avec le ministre des finances allemand Wolfgang Schäuble, avec le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker ou encore avec le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi.

Il ajoute que le fonds représente un projet européen, qui permet de dégager "des marges de manoeuvre pour investir à nouveau".

"La faisabilité du projet est établie. Avec d'autres projets de ce type, c'est une des réponses fortes permettant d’imposer une réaction immédiate et de projeter une vision à long terme pour l’Europe", poursuit le PDG d'Atos.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)