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Le patron de Samsung Group va être mis en examen pour corruption

par Se Young Lee et Ju-min Park

SEOUL (Reuters) - Le parquet sud-coréen a annoncé mardi la prochaine mise en examen du patron de Samsung Group dans le cadre du scandale de corruption qui ébranle la Corée du Sud depuis plusieurs mois.

Le vaste conglomérat a pour sa part décidé de démanteler la cellule stratégique informelle faisant office de centre névralgique de l'ensemble du groupe.

Jay Y. Lee, 48 ans et représentant de la troisième génération familiale de dirigeants du "chaebol", a été arrêté le 17 février pour son implication présumée dans la vaste affaire de trafic d'influence qui a valu à la présidente sud-coréenne Park Geun-hye de subir une procédure de destitution de la part du parlement.

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La Cour constitutionnelle sud-coréenne doit se prononcer en mars sur la validité du vote des parlementaires.

Au dernier jour de son enquête, le parquet spécialisé a annoncé qu'il inculperait Jay Y. Lee et quatre autres dirigeants de Samsung pour corruption et détournements de fonds.

Jay Y. Lee va aussi être poursuivi pour des promesses de versements de pots-de-vin à des entités liées à Choi Soon-sil, la confidente de Park Geun-hye au coeur du scandale, dans le but de renforcer sa propre emprise sur le vaste empire Samsung, dont les activités vont de la téléphonie mobile à la biopharmacie.

Ces versements portent notamment sur le financement de la carrière équestre de la fille de Choi. Samsung a annoncé mardi que Lee allait démissionner de la présidence de la Fédération coréenne d'équitation.

"Nous présentons nos excuses pour la controverse et le désarroi publics que nous avons provoqués", a déclaré à la presse le vice-président exécutif de Samsung Group, Lee June.

Park Geun-hye est accusée avec son amie d'avoir fait pression sur de grandes entreprises sud-coréennes, dont Samsung, pour qu'elles fassent des dons à deux fondations mises en place pour soutenir les initiatives politiques présidentielles.

Comme elle n'a pas encore été officiellement destituée, la présidente ne peut pas être mise en examen mais le parquet chargé de l'enquête la qualifie néanmoins de suspecte. Il va confier son dossier à des procureurs et a prévenu que d'autres conglomérats que Samsung pourraient être visés.

OFFICINE

Le parquet spécialisé, dont les conclusions seront annoncées le 6 mars, n'a pas précisé les chefs d'inculpation retenus contre Jay Y. Lee et les autres dirigeants de Samsung poursuivis.

Ces derniers sont Choi Gee-sung et Chang Choong-ki, respectivement vice-président et président de Samsung Group, et Hwang Sung-soo et Park Sang-jin, respectivement vice-président et président de Samsung Electronics.

Samsung Group, qui dément avoir versé des pots-de-vin à Park Geun-hye ou avoir recherché ses faveurs, a refusé de s'exprimer sur les inculpations. Il a annoncé la démission de Choi, Chang et Park.

La présidente, son amie et Jay Y. Lee démentent toute malversation.

Sur la base des principales charges retenues à son encontre, Jay Y. Lee pourrait risquer 20 ans de prison en cas de condamnation.

Ce dernier s'était engagé en décembre à fermer la cellule stratégique de Samsung, une structure chargée de décider les grandes orientations du groupe mais accusée par des responsables politiques sud-coréens de servir d'officine pour la défense des intérêts du groupe via des moyens illégaux.

Composée d'environ 200 employés choisis dans différentes filiales, cette structure ne disposait pas d'existence juridique mais jouissait d'une grande influence en tant qu'instrument de contrôle des Lee, la famille fondatrice du conglomérat.

Samsung a annoncé mardi que les directeurs et les administrateurs des différentes filiales, dont Samsung Electronics, effectueraient désormais eux-mêmes leurs choix stratégiques pour leurs entités respectives.

"C'est un choc de voir Samsung démanteler complètement l'intégralité de la structure et couper les liens entre les filiales comme s'il brisait une flotte", a réagi Chung Sun-sup directeur général du cabinet Chaebul.com.

"C'est une évolution importante du style de management du chaebol sud-coréen", a-t-il ajouté.

Une porte-parole du groupe a dit que Samsung n'avait pas encore décidé comment il prendrait désormais ses décisions relatives à l'ensemble du conglomérat, notamment la coordination entre les filiales.

(Avec Christine Kim et Joyce Lee; Julie Carriat, Catherine Mallebay-Vacqueur et Bertrand Boucey pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)