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Altice n'était pas prêt pour racheter TWC, dit Patrick Drahi

Patrick Drahi, le propriétaire d'Altice, maison mère du câblo-opérateur Numericable, a dit mercredi ne pas être du tout inquiet concernant les niveaux d'endettement de ses sociétés, lors d'une audition devant la commission des Affaires économiques à l'Assemblée nationale. /Photo prise le 27 mai 2015/REUTERS/Philippe Wojazer

par Leila Abboud

PARIS (Reuters) - Patrick Drahi, le propriétaire d'Altice, maison mère de Numericable-SFR, a dit mercredi avoir mis un terme aux discussions pour racheter Time Warner Cable parce que son groupe n'était pas prêt.

Mais la raison pour laquelle l'homme d'affaires franco-israélien de 51 ans a renoncé à racheter TWC ne tient pas à une question de dette ou de financement, a-t-il souligné lors d'une audition devant la commission des Affaires économiques à l'Assemblée nationale.

"Le financement, je l'avais. Et de très grandes banques (...) étaient avec moi", a-t-il dit aux députés, mentionnant notamment des établissements français et américains.

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"Ce n'est pas de passer de 30 milliards (d'euros) à 70 milliards de dette qui m'inquiétait énormément, c'était de passer de 35.000 collaborateurs à 120.000 collaborateurs qui m'inquiétait parce que je n'avais pas, au moment où il fallait prendre la décision, la structure managériale pour assumer une telle responsabilité", a ajouté Patrick Drahi.

Il a été battu dans la dernière ligne droite par Charter Communications, numéro trois du câble aux Etats-Unis soutenu par le magnat américain du câble John Malone, son mentor devenu son principal rival, qui a accepté de débourser 56 milliards de dollars (51,5 milliards d'euros).

Patrick Drahi a dit que l'acquisition récemment annoncée du câblo-opérateur régional américain Suddenlink Communications constituait un "modeste" moyen d'entrer sur le marché américain et d'y tester ses capacités, estimant qu'il fallait faire preuve de prudence aux Etats-Unis.

Il y aura beaucoup d'occasions de racheter des câblo-opérateurs de petite et moyenne tailles aux Etats-Unis, a-t-il également estimé.

Selon des analystes, parmi les cibles possibles pour Altice figurent Cox Communications, le quatrième câblo-opérateur américain, le numéro cinq Cablevision ou le numéro sept Mediacom. Cox et Mediacom ne sont pas cotés en Bourse.

Comcast, le leader américain, et Charter ne pourront plus faire d'autres acquisitions en raison de leur taille et si Altice rachète cinq petits opérateurs, il deviendra aussi gros que TWC, a fait valoir Patrick Drahi.

Le marché américain du câble, à la fois rentable et en croissance, se transforme à coup de fusions.

Les câblo-opérateurs sont confrontés à la tendance de certains consommateurs à renoncer à d'onéreux forfaits pour se contenter d'un service d'internet à haut débit et de l'essor des plates-formes de streaming comme Netflix.

Patrick Drahi a fixé pour objectif à Altice de générer à terme la moitié de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis.

Après avoir racheté Suddenlink, septième câblo-opérateur américain, Altice réalisera 12% de son chiffre d'affaires dans le pays, le reste provenant de ses actifs dans les télécoms et le câble en France, en Israël, au Portugal et en République dominicaine.

AMÉLIORATION DU RÉSEAU 4G DE SFR

Les réductions de coûts commencent à porter leurs fruits au sein de l'opérateur télécoms SFR racheté l'année dernière par Altice via Numericable.

Alice prend le temps nécessaire pour étudier les factures des sous-traitants, mais n'a aucun impayé, a assuré Patrick Drahi aux députés, estimant que SFR se comportait comme une "fille à papa" lorsqu'elle était la filiale de Vivendi.

"Elle dépensait de l’argent mais elle savait que ce n’était pas elle qui payait la facture" a-t-il expliqué. "A la fin du mois, la fille à papa envoyait le relevé de la carte bleue de tout ce qu’elle avait dépensé et la maison mère payait rubis sur l'ongle sans regarder les dépenses de la jeune princesse."

"Le papa a changé et ma fille, elle ne fait pas comme ça", a-t-il ajouté, justifiant d'avoir retiré les pouvoirs d'engagements à la centaine de collaborateurs qui pouvaient engager des dépenses de plusieurs centaines de milliers d'euros.

SFR, touché de plein fouet par l'offensive de Free Mobile depuis début 2012, pâtit en outre d'un réseau mobile 4G inférieur à ceux de ses rivaux à cause du sous-investissement chronique de Vivendi, a ajouté Patrick Drahi.

Il a promis d'améliorer le réseau de SFR d'ici la fin de l'année en augmentant fortement les investissements.

L'action Altice cède 1,26% à 121 euros à 16h20, sous-performant l'indice européen des télécoms (+0,7%). Le titre a plus que quadruplé de valeur depuis son introduction en Bourse début 2014.

(Avec Cyril Altmeyer pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)