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COR-Le marché des IPO reste ouvert, mais gare aux valorisations

par Matthieu Protard et Alexandre Boksenbaum-Granier

PARIS (Reuters) - Correction. Suppression d'une partie de la citation de Cyril Revenu de HSBC au 9e paragraphe.

Bien que plus difficile et plus sélectif, le marché des introductions en Bourse reste ouvert en France en dépit de l'échec de la mise sur le marché de Deezer et de la chute du titre Showroomprivé.com pour ses premiers pas en Bourse.

Alors qu'Amundi et Oberthur préparent leur arrivée sur Euronext Paris d'ici la fin de l'année, les spécialistes des marchés de capitaux ne redoutent pas une fermeture brutale des IPO comme cela fut le cas au quatrième trimestre de l'an dernier.

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L'absence de tensions et de volatilité excessives sur les marchés d'actions maintient, selon eux, un environnement toujours favorable aux introductions en Bourse. A charge pour les candidats aux IPO d'être plus raisonnables sur les niveaux de valorisation attendus.

"Le fait que Showroomprivé.com sorte montre clairement que les marchés ne sont pas fermés", souligne Philippe Kubisa, associé chez PricewaterhouseCoopers (PwC) et spécialiste des marchés de capitaux. "Les conditions de marché permettent des introductions en Bourse. Il n'y a ni volatilité ni tensions excessives sur les marchés."

"Il faut par contre faire des efforts et être plus raisonnable sur les valorisations pour permettre aux opérations de sortir dans de bonnes conditions", poursuit-il.

La France n'est pas le seul pays européens à connaître des IPO plus difficiles. Les dernières introductions en Bourse en Allemagne ont aussi été plus poussives.

Des groupes allemands comme le transporteur maritime Hapag-Lloyd ou le fabricant de plastique Covestro, ont aussi dû revoir à la baisse leurs ambitions lors de leur IPO pour séduire des investisseurs devenus plus sélectifs.

En France, Showroomprivé, qui avait déjà fixé le prix de son action dans le bas de la fourchette initialement prévue, a lâché vendredi près de 10% lors de sa première journée de cotation.

"Il ne faut pas regarder que les performances immédiates d'une introduction en Bourse, il faut prendre davantage de recul et juger les performances boursières après quelques semaines", explique Cyril Revenu, responsable des marchés primaires actions chez HSBC France.

"PAS LA FIN DU MONDE"

"Le 'pricing' est très important", insiste Philippe Kubisa. "Depuis un ou deux ans, ce qu'on observe de manière générale, c'est qu'on est sur des bas de fourchette."

Le premier semestre n'a d'ailleurs pas échappé à la règle.

Après avoir reporté son IPO fin 2014, Elis s'est introduit dans le bas de la fourchette de prix, tout comme Europcar.

Spie a en revanche retenté sa chance en retenant un prix dans la moitié haute de la fourchette proposée aux investisseurs.

Avec l'échec de Deezer et des débuts difficiles pour Showroomprivé.com, Oberthur, le spécialiste des cartes à puces, aura valeur de test pour mesurer l'appétit des investisseurs pour les valeurs technologiques.

"Echouer ou reporter une IPO n'est pas la fin du monde", relativise l'associé de PwC. "C'est toujours navrant parce que cela peut cristalliser des difficultés à coter en Bourse des entreprises technologiques."

Depuis le début d'année, la France totalise 21 introductions en Bourse pour 3,91 milliards de dollars de capitaux levés contre 22 sur la même période l'an dernier et 5 milliards de dollars levés (chiffres identiques sur l'ensemble de l'année), selon les données de Thomson Reuters.

Le secteur de la santé est de loin le plus dynamique avec 11 mises sur le marché contre seulement quatre pour les entreprises des hautes technologies.

Plus globalement, en Europe, 166 IPO ont été recensées depuis janvier contre 203 un an plus tôt. On est encore loin de l'euphorie qui prévalait avant l'éclatement de la bulle internet avec les 581 IPO entre janvier et octobre 2000 (670 sur l'ensemble de l'année).

(Edité par Jean-Michel Bélot)