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Le médiateur met Lufthansa et ses pilotes d'accord

par Victoria Bryan et Peter Maushagen

FRANCFORT (Reuters) - Lufthansa et le syndicat des pilotes Vereinigung Cockpit (VC) ont accepté mercredi les recommandations du médiateur pour régler leur différend salarial mais cet accord pourrait être remis en cause par la volonté affichée de la compagnie aérienne allemande d'en limiter l'impact financier en ayant recours à plus d'équipages non couverts par sa convention collective.

En attendant, l'annonce de l'accord par les deux parties a rassuré les investisseurs et le titre Lufthansa gagnait 1,59% à 13,049 euros à 14h31 GMT en Bourse de Francfort, l'une des plus fortes hausse de l'indice Dax lui-même en recul de -0,08% au même moment.

La compagnie aérienne allemande a accepté des augmentations de salaires de 8,7% pour 5.400 pilotes, en plusieurs étapes, ainsi qu'un versement ponctuel représentant 30 millions d'euros au total, ce qui augmenterait ses coûts d'environ 85 millions d'euros par an.

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Lufthansa a ajouté que pour compenser ces dépenses supplémentaires, 40 avions en cours de livraison se verraient affecter des équipages non pas couverts par la convention collective de sa marque éponyme mais par celles d'autres compagnies du groupe.

Le syndicat des pilotes a précisé que le compromis serait soumis au vote de ses adhérents avec un résultat attendu d'ici fin mars. Markus Wahl, porte-parole de VC, a toutefois prévenu que la volonté de la direction de modifier la répartition des appareils au sein du groupe pourrait peser sur l'issue de cette consultation.

"Ce sera difficile à accepter pour certains de nos adhérents et cela pourrait avoir un impact sur les négociations portant sur d'autres sujets", a-t-il dit.

LES NÉGOCIATIONS CONTINUENT SUR D'AUTRES ASPECTS

Face à la concurrence des compagnies "low cost" sur les vols court-courriers et des compagnies du Golfe sur les vols long-courriers, Lufthansa veut réduire ses coûts en proposant une rémunération plus souple et en modifiant les plans de retraite. Mais le bras de fer engagé avec les pilotes sur les salaires et les conditions de travail a débouché sur 15 grèves depuis début 2014 et a entraîné des pertes évaluées à plusieurs centaines de millions d'euros.

Après avoir tenté de négocier un accord global, les deux camps ont finalement décidé l'an dernier de traiter les différents sujets séparément.

Lufthansa a indiqué mercredi que les négociations sur les autres points se poursuivaient.

Gerald Khoo, analyste chez Liberum, juge que la question salariale était la moins difficile à régler. "Mais encore une fois, un accord sur un sujet est préférable à l'absence d'accord et l'espoir doit désormais être que le processus de médiation se répète", dit-il.

Avant la médiation de l'ancien diplomate Gunter Pleuger, les pilotes réclamaient une augmentation des salaires de 3,7% par an sur cinq ans à partir de 2012, date d'expiration de la dernière convention collective de Lufthansa. Les pilotes précisaient alors que ces mesures déboucheraient une hausse de près de 20% par rapport à leur salaire actuel.

Lufthansa proposait de son côté une hausse de 4,4% en deux fois, en 2016 et en 2017, et un versement ponctuel correspondant à 1,8 mois de paie.

(Avec Maria Sheahan; Juliette Rouillon et Bertrand Boucey pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)