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Le gouvernement dément vouloir la liquidation de la SNCM

par Jean-François Rosnoblet MARSEILLE (Reuters) - Les actionnaires de la SNCM, l'Etat et Transdev, ont démenti les affirmations des administrateurs judiciaires de la compagnie maritime qui les accusent de vouloir accélérer la liquidation de l'entreprise placée en redressement judiciaire. "C'est totalement faux de dire que l'Etat souhaite la liquidation de l'entreprise", a déclaré le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies samedi sur France Info. "C'est exactement le contraire. Le gouvernement souhaite la reprise", a-t-il ajouté, jugeant l'interprétation des administrateurs "erronée" et "sans fondement". Dans un courrier daté du 23 avril obtenu par Reuters, les deux administrateurs accusent les actionnaires de vouloir faire de la liquidation judiciaire une condition préalable au financement d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), et estiment que cette position "enferme la SNCM dans une impasse totale". Dénonçant un "courrier mensonger" contenant de "nombreuses contre-vérités", Transdev, coentreprise entre Veolia et la Caisse des dépôts et actionnaire majoritaire, indique avoir tout "entrepris depuis des mois afin de préserver un maximum d'activités et d'emplois". De son côté, le conseil de l'actionnaire, Me Alexandra Bigot, s'élève contre une affirmation qui ne "reflète ni le droit ni la pratique". "La liquidation ne constitue en effet pas une condition imposée par les actionnaires, et encore moins un préalable, mais bien une étape procédurale inéluctable après l'arrêté d'un plan de cession", dit-elle. PASSIF EUROPÉEN La SNCM emploie 2.000 personnes dont 1.500 en CDI, effectifs qu'aucun des trois candidats à sa reprise n'envisage de conserver en intégralité. Les trois candidats sont la compagnie Baja Ferries, dont le siège social est à Miami (Etats-Unis), la société d'investissement Med Partners de Christian Garin, ancien président du port de Marseille, et le transporteur corse Patrick Rocca. Le tribunal de commerce de Marseille a estimé mercredi que les offres de reprise de la SNCM étaient "insatisfaisantes" et a mis en délibéré "à quinzaine" sa décision sur l'avenir de la compagnie maritime. Les trois offres posaient comme "condition suspensive" un accord avec la Commission européenne, qui réclame le remboursement de 440 millions d'euros d'aides publiques jugées illégales. Bruxelles exige que les plans de reprise répondent au principe de discontinuité, ce qui permettrait d'échapper au règlement du passif européen. Sans un feu vert de la Commission, la compagnie aurait du mal à échapper à la liquidation. (Edité par Marine Pennetier)