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Wall Street ne trouve aucune raison de monter

par Lewis Krauskopf

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a terminé lundi en légère baisse en l'absence d'élément suffisamment fort pour soutenir la tendance haussière à l'oeuvre depuis l'élection de Donald Trump, dont la politique commence aussi à susciter des interrogations.

L'indice Dow Jones a perdu 19,04 points, soit 0,09%, à 20.052,42. Le Standard & Poor's-500 a abandonné 4,86 points (-0,21%) à 2.292,56 et le Nasdaq Composite a clôturé sur un recul de 3,21 points (-0,06%) à 5.663,55.

Si les investisseurs ont dans un premier temps apprécié les promesses de relance budgétaire, de baisses d'impôts et de dérégulation de Donald Trump, ils s'interrogent de plus en plus désormais sur les aspects isolationnistes de sa politique, aussi bien en matière d'immigration que de protectionnisme commercial.

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Une centaine d'entreprises américaines, parmi lesquelles les géants des nouvelles technologies Apple, Google et Microsoft, ont uni leurs forces pour contester devant la justice le décret du nouveau président des Etats-Unis interdisant l'entrée sur le territoire américain de ressortissants de sept pays à majorité musulmane.

Goldman Sachs juge pour sa part que "la balance des risques est quelque peu moins positive" qu'en tout début d'année au regard des premières décisions prises par Donald Trump, arrivé au pouvoir le 20 janvier, et de la situation politique à Washington. Un économiste de la banque, Alec Phillips, écrit ainsi dans une note que l'éventuel soutien budgétaire à l'activité, s'il se concrétise, ne devrait pas intervenir avant 2018.

Le ton est le même chez le cabinet Keefe, Bruyette & Woods (KBW), qui ne s'attend pas à une grande réforme fiscale avant au mieux la fin de l'année.

"Les investisseurs sont en position d'attente et cherchent le prochain catalyseur haussier pour faire encore grimper le marché", dit Adam Sarhan, directeur général de 50 Park Investments.

TYSON FOODS DANS LE VISEUR DES AUTORITÉS

Ernie Cecilia, responsable de l'investissement chez Bryn Mawr Trust, abonde dans ce sens: "Les marchés se sont plutôt bien comportés en prévision des mesures de soutien (attendues de la part de Donald Trump). Maintenant, nous avons besoin de détails en ce qui concerne les baisses d'impôts et la réglementation."

La plupart des indices sectoriels du S&P ont terminé dans le rouge, en premier lieu celui de l'énergie (-0,89%) pénalisé par le recul des cours du pétrole.

Aux valeurs individuelles, le titre Hasbro s'est envolé de plus de 14% à 94,31 dollars, pulvérisant son précédent record. Le numéro deux américain du jouet a annoncé un bénéfice et un chiffre d'affaires trimestriels meilleurs que prévu lors de la période cruciale des fêtes de fin d'année.

Un peu moins spectaculaire, la hausse du titre Advanced Micro Devices a néanmoins dépassé les 11% à 13,63 dollars à la faveur de prédictions optimistes du magazine Barron, selon lequel l'action du fondeur pourrait doubler de valeur en l'espace d'un an

American Airlines a pour sa part profité d'un relèvement de recommandation de Bernstein pour s'adjuger quasiment 2,5% à 45,30 dollars.

LabCorp a en revanche chuté de 5,7%, plus forte baisse du S&P-500. Reuters a rapporté vendredi que le spécialiste des diagnostics de santé était en discussions pour racheter Pharmaceutical Product Development LLC (PPD), une société spécialisée dans l'externalisation des services de recherche, pour plus de 8 milliards de dollars, dette comprise.

Malgré des résultats trimestriels meilleurs que prévu et un relèvement de sa prévision de bénéfice annuel, Tyson Foods a perdu 3,46%. Le numéro un américain du conditionnement de la viande a révélé faire l'objet d'une enquête de la Securities and Exchange Commission, le gendarme de Wall Street, peut-être liée à des accusations de collusion sur la production de poulet qu'il avait démenties l'an dernier.

Le joaillier Tiffany a cédé 2,46% après avoir annoncé dimanche la démission du directeur général, le Français Frédéric Cumenal, à la suite de résultats financiers décevants.

Les volumes ont été un peu plus faibles que d'habitude avec 6 milliards d'actions échangées sur les marchés américains contre une moyenne quotidienne de 6,7 milliards sur les 20 dernières séances.

Le dollar n'a guère varié face à un panier de devises de référence mais il s'est raffermi face à l'euro, qui a touché un creux d'une semaine à 1,0705 dollar en raison des incertitudes politiques en Europe, notamment en France.

Le billet vert a en revanche touché un creux de plus de deux mois face au yen, en raison, selon des analystes, de la baisse des rendements des bons du Trésor américain, affectés par leur statut de valeur refuge face aux premières semaines de Donald Trump à la Maison blanche.

Le rendement à 10 ans est ainsi tombé à 2,406%, un plus bas depuis le 24 janvier.

(Avec Tanya Agrawal; Bertrand Boucey pour le service français)