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Wall Street recule encore, les résultats et la politique pèsent

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, pénalisée par les secteurs les plus sensibles à la conjoncture économique sur fond de résultats décevants et d'inquiétude persistante pour la politique de l'administration Trump.

L'indice Dow Jones a perdu 107,04 points, soit 0,54%, à 19.864,09. Le Standard & Poor's-500, en repli pour la quatrième séance consécutive, a cédé 2,03 points (-0,09%) à 2.278,87 et le Nasdaq Composite, après avoir passé la quasi-totalité de la journée dans le rouge, a clôturé sur un gain symbolique de 1,07 point (+0,02%) à 5.614,79.

Les investisseurs semblent préoccupés par les conséquences économiques des velléités isolationnistes de Donald Trump, illustrées ces derniers jours par l'interdiction d'entrée sur le territoire américain décrétée pour les ressortissants de sept pays.

Les valeurs technologiques et les financières ont été les principaux moteurs de la baisse tandis que le secteur de la santé limitait le repli.

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Le président Donald Trump a rencontré en début de journée plusieurs dirigeants de grandes entreprises de la santé et de la pharmacie, manifestement pour tenter d'apaiser les tensions qui avaient marqué sa campagne électorale, entre autres sur les prix des médicaments.

L'indice S&P de la santé a gagné 1,41%, de loin la meilleure performance des grands indices sectoriels, et Pfizer (+1,34%) et Merck (+0,91%) affichent les plus fortes hausses du Dow.

Mais certains observateurs craignent de voir Donald Trump donner la priorité à des sujets qui ne sont pas ceux, comme la réforme fiscale et la relance budgétaire, sur lesquels le marché a fondé sa hausse depuis l'élection du 8 novembre.

"Celui qui commence à consumer son capital politique en faisant des choses impopulaires et en perdant une partie de sa majorité remet en question sa capacité à faire passer son projet fiscal", explique Art Hogan, responsable de la stratégie de marché de Wunderlich Securities.

En dehors de l'actualité politique, une série de résultats trimestriels moins solides qu'attendu par les analystes a pesé sur la tendance.

LE DOLLAR EN FORTE BAISSE

Le géant de la messagerie et de la logistique UPS a ainsi chuté de 6,75% après avoir annoncé être tombé dans le rouge sur les trois derniers mois de 2016 et présenté une prévision de bénéfice annuel inférieure au consensus.

De même, le groupe de cartes de crédit et de paiement MasterCard a abandonné 2,72% après un chiffre d'affaires moins élevé qu'attendu, conséquence d'une augmentation des remises commerciales.

Le spécialiste des équipements sportifs Under Armour a quant à lui vu sa valeur boursière fondre de 25,7% après ses résultats.

Après la clôture, Apple gagnait 2,6% en réaction à des ventes d'iPhone meilleures qu'attendu sur le trimestre octobre-décembre. Dans son sillage, le contrat à terme sur le Nasdaq 100 est repassé en territoire positif.

Le mois de janvier se solde par une progression de 0,51% du Dow Jones après un gain de plus de 5% en novembre et de 3% en décembre. Le S&P-500, lui, a pris 1,32% sur le mois et le Nasdaq 4,3%.

Sur le marché des changes, la journée a été marquée par une forte baisse du dollar face aux autres grandes devises après les propos de Peter Navarro, principal conseiller de Donald Trump dans le domaine du commerce international, selon lesquels l'euro est "fortement surévalué", ce dont l'Allemagne tire selon lui un avantage concurrentiel.

Lors de sa rencontre avec les dirigeants du secteur pharmaceutique, Donald Trump a quant à lui estimé que les dévaluations dans d'autres pays avaient incité les laboratoires à délocaliser leur production.

Le billet vert a cédé 0,8% sur la journée face au yen et près de 1% face à l'euro, qui a touché un point haut à 1,0811 dollar.

Depuis le 1er janvier, le dollar a cédé près de 2,6% face à un panier de devises de référence, sa plus mauvaise performance mensuelle depuis mars et son plus mauvais mois de janvier depuis 1987.

L'accès de faiblesse de la devise américaine a favorisé les emprunts d'Etat américains, favorisés par leur statut de valeurs refuges. Le rendement des Treasuries à dix ans est ainsi revenu à 2,44% contre 2,48% lundi soir, au plus bas depuis une semaine.

(Rodrigo Campos, avec Yashaswini Swamynathan; Marc Angrand pour le service français)