Publicité
La bourse est fermée
  • CAC 40

    8 205,81
    +1,00 (+0,01 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    5 083,42
    +1,68 (+0,03 %)
     
  • Dow Jones

    39 807,37
    +47,29 (+0,12 %)
     
  • EUR/USD

    1,0779
    -0,0014 (-0,13 %)
     
  • Gold future

    2 254,80
    +16,40 (+0,73 %)
     
  • Bitcoin EUR

    64 894,07
    -733,70 (-1,12 %)
     
  • CMC Crypto 200

    885,54
    0,00 (0,00 %)
     
  • Pétrole WTI

    83,11
    -0,06 (-0,07 %)
     
  • DAX

    18 492,49
    +15,40 (+0,08 %)
     
  • FTSE 100

    7 952,62
    +20,64 (+0,26 %)
     
  • Nasdaq

    16 379,46
    -20,06 (-0,12 %)
     
  • S&P 500

    5 254,35
    +5,86 (+0,11 %)
     
  • Nikkei 225

    40 369,44
    +201,37 (+0,50 %)
     
  • HANG SENG

    16 541,42
    +148,58 (+0,91 %)
     
  • GBP/USD

    1,2625
    +0,0003 (+0,03 %)
     

Le dollar se reprend après la salve de Trump et de Navarro

NEW YORK/LONDRES/TOKYO (Reuters) - Le dollar se reprend sur des achats à bon compte mercredi après sa chute à un plus bas de sept semaines provoquée par le tir de barrage du président américain Donald Trump et de son principal conseiller au commerce international, accusant Chine, Allemagne et Japon, les trois principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, de dévaluer leur monnaie pour le plus grand préjudice des entreprises et des consommateurs américains.

L'indice du dollar contre un panier des principales autres grandes devises progresse de 0,17% à 99,681 en matinée après avoir perdu jusqu'à près de 1% et être tombé à un plus bas depuis le 8 décembre. Le billet vert avait déjà reculé de 2,6% sur le mois de janvier.

Les propos de Donald Trump et de Peter Navarro tranchent avec la politique du "dollar fort" défendue depuis deux décennies par ses prédécesseurs.

Ils suggèrent aussi que la nouvelle Administration américaine se considère comme moins tenue par l'engagement pris après la crise financière de 2008 par les dirigeants du G20, instance qui regroupe les vingt principales économies mondiales, d'éviter de mettre en oeuvre des politiques de change leur donnant un avantage compétitif.

PUBLICITÉ

BERLIN ET TOKYO SE DEFENDENT

Le dollar a d'abord accusé le coup des propos tenus par Peter Navarro dans un entretien au Financial Times où il déclare que "l'euro est un deutsche mark virtuel" dont la faible valorisation donne un avantage compétitif à l'Allemagne par rapport aux Etats-Unis et à ses partenaires de l'Union européenne (UE).

"L'Allemagne est un pays qui a toujours appelé la Banque centrale européenne (BCE) à mener une politique indépendante, tout comme la Bundesbank le faisait avant que l'euro n'existe", a répliqué mardi la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre suédois Stefan Lofven.

Donald Trump a ensuite ciblé la Japon et la Chine et la valorisation de leur monnaie à l'issue d'une réunion avec des dirigeants d'entreprises pharmaceutiques à la Maison blanche a priori consacrée aux prix des médicaments.

Déplorant les délocalisations opérées par de nombreux laboratoires, Trump s'en est pris au cadre réglementaire américain et a dénoncé d'autres pays qui "profitent de nous avec leur monnaie, leur masse monétaire et la dévaluation."

"Tous les autres pays vivent sur la dévaluation", a-t-il poursuivi. "Regardez ce que fait la Chine, regardez ce que le Japon a fait au fil des années. Ils jouent avec le marché des change, ils jouent avec la dévaluation et nous restons là assis comme une bande de crétins."

Plusieurs responsables japonais ont réagi à cette attaque en déclarant que Tokyo s'en tenait à l'accord du G20 recommandant de s'abstenir de toute dévaluation compétitive.

"Le Japon oriente sa politique conformément aux accords des pays du G7 et du G20. Il n'y aura pas de changement par rapport à cette position", a déclaré Yoshihide Suga, le secrétaire général du gouvernement et son porte-parole sur les questions économiques.

Le Japon tentera de "communiquer étroitement" avec la nouvelle Administration américaine sur les questions économiques, commerciales et de change, a-t-il ajouté.

Masatsugu Asakawa, ministre délégué des Finances chargé des affaires internationales, a aussi dit que les taux de change étaient déterminés par les marchés et n'étaient pas manipulés.

"Comme le gouverneur de la Banque du Japon (Haruhiko) Kuroda l'a dit à de nombreuses reprises, la politique monétaire du Japon vise un objectif national qui est de mettre un terme à la déflation. Elle n'a pas comme objectif les taux de change", a-t-il déclaré à des journalistes.

(Sinead Carew à New York, Jamie McGeever à Londres, Takashi Umekawa et Leika Kihara à Tokyo, Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)