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Le créateur de "Candy Crush" rate ses débuts en Bourse

L'action de King Digital Entertainment KING.N, le concepteur du jeu "Candy Crush", a perdu jusqu'à 15% dans les premières cotations à la Bourse de New York mercredi, ramenant la valorisation de l'entreprise à environ six milliards de dollars (4,4 milliards d'euros). /Photo prise le 26 mars 2014/REUTERS/Brendan McDermid

par Neha Dimri

(Reuters) - L'action de King Digital Entertainment, le concepteur du jeu "Candy Crush", a perdu plus de 15% lors de sa première cotation à la Bourse de New York mercredi, une chute qui illustre le scepticisme des investisseurs face à une société dont le succès ne semble reposer que sur un seul jeu.

L'action a terminé en baisse de 15,56% à 19 dollars. La société et ses banques avaient fixé mardi soir le prix d'introduction à 22,50 dollars.

Au cours le plus bas de la séance, 18,90 dollars, la société n'était plus valorisée qu'à environ six milliards de dollars (4,4 milliards d'euros) au lieu des 7,1 milliards correspondant au prix d'IPO.

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"King Digital suscite beaucoup d'inquiétude quant à sa capacité à concevoir de nouveaux jeux qui soient populaires", estime Jay Ritter, professeur et expert en IPO de l'Université de Floride. "Le prix de l'IPO a été fixé au milieu de la fourchette indicative, ce qui montre que la demande n'a été ni exceptionnellement forte, ni exceptionnellement faible".

L'introduction en Bourse, l'une des plus suivies de ces derniers mois dans le monde, a permis à la société de lever quelque 500 millions de dollars.

"Candy Crush", un jeu lancé il y a deux ans dans lequel les utilisateurs doivent aligner trois motifs identiques dans une grille pour progresser, revendique une centaine de millions d'utilisateurs quotidiens, sur ordinateur ou sur mobile.

Le jeu a été téléchargé plus de 500 millions de fois depuis son lancement. Il repose sur le modèle du "freemium", qui permet de jouer gratuitement mais nécessite des achats intégrés pour disposer de fonctions donnant du temps de jeu supplémentaire.

Si le catalogue de King regroupe environ 180 jeux, "Candy Crush" génère toujours les trois quarts de son chiffre d'affaires.

King, fondé en 2003 en Suède mais basé à Dublin, a vendu 15,5 millions d'actions et les actionnaires existants, dont le fonds Apax Ventures, en ont cédé près de sept millions. Apax reste le principal actionnaire de l'entreprise à l'issue de l'IPO avec 44,2% du capital.

Riccardo Zacconi, directeur général et cofondateur de la société, a une participation de 9,5%. Ces participations supposent que les souscripteurs exercent la totalité de leurs options d'achat.

QUASI-FAILLITE EN 2003, RENTABLE DEPUIS 2005

L'entrée en Bourse de King est, aux Etats-Unis, la plus importante dans un secteur du jeu vidéo mobile depuis celle de Zynga en 2011.

Zynga, connu surtout pour son jeu "Farmville" jouable sur les réseaux sociaux comme Facebook, a perdu près de la moitié de sa valeur depuis sa première cotation, voyant sa capitalisation revenir de sept à 4,2 milliards de dollars. Mercredi, l'action Zynga perdait 4% en matinée.

Riccardo Zacconi réfute l'hypothèse que sa société soit exposée aux mêmes risques que Zynga, qui dépendait beaucoup de Facebook. "Nous ne dépendons de personne pour nous mettre en avant", a-t-il dit dans un entretien à CNBC.

King, ex-King.com, a évité la faillite d'un cheveu en 2003 puis a commencé à dégager régulièrement des bénéfices à partir de 2005.

Candy Crush, qui a fait son apparition sur Facebook en avril 2012, a été porté sur les mobiles Apple en novembre de la même année puis sur les matériels Android un mois plus tard.

L'énorme engouement pour Candy Crush a permis à King de réaliser un chiffre d'affaires de 602 millions de dollars au quatrième trimestre 2013, contre 22 millions au premier trimestre 2012.

Quoi qu'il en soit, les ratés au démarrage de King en Bourse n'auront pas manqué d'être remarqués par de jeunes concurrents tels que Kabam et Kixeye, connus pour des jeux de stratégie tels que "Kingdoms of Camelot" et "War Commander", qui passent pour envisager à leur tour l'aventure boursière ou de nouvelles levées de fonds.

Toutefois, à la différence de la plupart des sociétés high tech entrées en Bourse ces derniers temps, King est rentable, n'est pas endettée et a généré des flux de trésorerie positifs sur chacune des neuf dernières années. En 2013, l'entreprise a ainsi affiché un bénéfice imposable de 714,3 millions de dollars.

(Avec Ani D'Silva, Marc Angrand, Wilfrid Exbrayat et Juliette Rouillon pour le service français)