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Le Bundestag autorise Berlin à négocier avec la Grèce

Le Bundestag, la chambre basse du parlement allemand, a autorisé vendredi le gouvernement d'Angela Merkel à négocier un troisième plan d'aide à la Grèce. Les députés allemands ont accordé par 439 voix contre 119 et 40 abstentions un mandat en ce sens à la chancelière. /Photo prise le 17 juillet 2015/REUTERS/Axel Schmidt

BERLIN (Reuters) - Les députés allemands ont donné vendredi leur feu vert à l'ouverture de négociations sur un troisième plan d'aide à la Grèce, en dépit des doutes émis par le ministre des Finances Wolfgang Schäuble sur ses chances de succès.

Le vote s'est toutefois soldé par un revers pour la chancelière, Angela Merkel, dans la mesure où elle a, certes, obtenu le mandat qu'elle sollicitait, mais une minorité non négligeable de députés se sont prononcés contre ces tractations.

Sur les 631 élus que compte le Bundestag, 439 ont donné leur accord, 119 ont voté "non" et 40 se sont abstenus. Parmi les 119 adversaires à ce troisième programme de renflouement de l'économie grecque en cinq ans, 60 appartiennent au camp conservateur d'Angela Merkel.

Lorsque ces mêmes députés avaient eu à se prononcer sur l'extension du deuxième plan d'aide à la Grèce, au mois de février, seuls 32 s'y étaient opposés.

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Lors du débat qui a précédé le vote, la chancelière est intervenue pour mettre en garde contre les risques de chaos qu'aurait entraîné, selon elle, un vote négatif des parlementaires allemands.

"Les avantages du résultat de lundi dépassent-ils les inconvénients ? Ma réponse est un 'oui' plein de conviction", a déclaré Angela Merkel, en référence aux conditions posées lundi à une nouvelle aide et validées jeudi par le parlement grec.

"L'alternative à cet accord ne serait pas une sortie provisoire de la zone euro (...) mais plutôt un chaos prévisible", a ajouté la dirigeante conservatrice.

Le vice-chancelier et chef du Parti social-démocrate (SPD) Sigmar Gabriel a lui aussi plaidé en faveur du "oui" en espérant que le débat sur une sortie de la Grèce de la zone euro ("Grexit") appartiendrait désormais au passé.

DOUTES

Angela Merkel a imposé un programme d'austérité draconien à la Grèce qui prévoit entre autres de réduire les pensions de retraite, de relever la TVA et d'assigner 50 milliards d'euros de recettes de privatisation au remboursement de la dette et à la recapitalisation des banques grecques.

La perspective d'une nouvelle aide se heurte toutefois à l'hostilité d'une partie de l'opinion publique en Allemagne, le pays de la zone euro qui a le plus contribué aux deux précédents programmes d'aide.

Le quotidien Bild, le plus grand tirage de la presse allemande, a égrené dans son édition de vendredi "sept raisons pour le Bundestag de voter 'non' aujourd'hui".

"Le Grexit (sortie de la Grèce de la zone euro) est la meilleure solution" ou "nos petits-enfants paieront" sont quelques-uns des motifs avancés par le tabloïd.

Le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, a lui-même réaffirmé jeudi qu'une sortie provisoire de la zone euro serait probablement la meilleure solution pour la Grèce, un point de vue partagé par une partie des conservateurs.

Malgré ses doutes, le ministre conservateur a appelé les députés à voter "oui".

Sur l'antenne de la radio Deutschlandfunk, l'élu conservateur Mark Helfrich avait quant à lui déclaré qu'il voterait "non" à l'ouverture de négociations, affirmant qu'il n'avait plus aucune confiance dans le gouvernement grec d'Alexis Tsipras.

(Paul Carrel, avec Michell Martin et Caroline Copley; Jean-Stéphane Brosse et Simon Carraud pour le service français, édité par Tangi Salaün)