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Bénéfice net trimestriel réduit de moitié pour Deutsche Bank

Deutsche Bank a dégagé au premier trimestre un bénéfice net réduit de moitié à 559 millions d'euros, les frais juridiques ayant nettement atténué les retombées favorables d'une hausse de 24% du produit net bancaire (PNB) au montant presque record de 10,4 milliards d'euros. /Photo d'archives/REUTERS/Toru Hanai

par Thomas Atkins

FRANCFORT (Reuters) - Deutsche Bank, qui doit dévoiler lundi les modalités de son nouveau plan stratégique, a dégagé au premier trimestre un bénéfice net réduit de moitié, soit plus que prévu, la solide performance du segment banque d'investissement en termes de revenus ayant subi le contrecoup de lourds frais juridiques.

Le bénéfice net trimestriel a ainsi diminué à 559 millions d'euros en dépit d'une hausse de 24% du produit net bancaire (PNB) à un quasi record de 10,4 milliards d'euros, portée surtout par une augmentation de l'activité de trading pour le compte de la clientèle.

Les analystes anticipaient une baisse du bénéfice net de 40% à 655 millions d'euros.

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Près de la moitié du PNB est imputable à la banque d'investissement mais la contribution imposable de cette dernière au bénéfice a été réduite de plus de moitié à 643 millions d'euros en raison de frais juridiques et réglementaires et d'effets de change.

La banque avait dit vendredi soir qu'elle publierait ses comptes trimestriels dimanche après-midi et annoncé dans le même temps qu'elle allait réduire la voilure dans la banque d'investissement, déconsolider sa filiale Postbank et sabrer ses coûts suivant un plan de restructuration destiné à restaurer sa rentabilité.

La première banque allemande concluait ainsi quatre mois de travail au terme desquels elle a décidé d'investir notamment dans la gestion d'actifs et la gestion de fortune et dans son propre réseau de banque de détail.

Quoi qu'il en soit, les résultats parus ce dimanche semblent montrer que la stratégie de la première banque allemande de conserver envers et contre tout l'activité de banque d'investissement -- même réduite -- porte ses fruits avec une hausse de 9% du revenu du trading obligataire et de 31% du revenu du trading actions, une activité encore marginale mais qui croît en importance.

Les banques de trading comme la Deutsche Bank ont vu le revenu de leurs commissions fortement augmenter au premier trimestre. Cela résulte de plusieurs éléments: désarrimage du franc suisse d'avec l'euro en janvier, programme d'assouplissement quantitatif (QE) de la Banque centrale européenne (BCE) et une Réserve fédérale américain qui se dirige vers un resserrement monétaire.

Morgan Stanley a réalisé son meilleur trimestre depuis la crise financière, avec une hausse de 60% du bénéfice net, alors que Goldman Sachs a réalisé 41%.

Les concurrentes européennes UBS et Barclays ont opéré des coupes claires dans les trading desks, alors que Deutsche Bank a conservé ses effectifs.

Le bas du bilan de la banque a eu à souffrir d'une charge de 1,5 milliard d'euros imputée pour fortifier les réserves pour frais de contentieux.

Ces dernières ont été largement mises à contribution lorsque les autorités américaines et britanniques ont infligé une amende de 2,5 milliards de dollars et ordonné de licencier sept salariés dans le dossier de la manipulation des taux d'intérêt Libor.

Deutsche Bank a payé plus de neuf milliards d'euros en amendes et réglements de contentieux depuis 2012 et les analystes pensent qu'il faut encore s'attendre à une ardoise de quatre milliards d'euros cette année de ce point de vue.

L'activité de banque de détail de Deutsche Bank, qui va ressortir amoindrie de la cession prévue de Postbank, a enregistré une hausse de 1% de ses revenus, un rythme plus lent que les autres divisions.

(Thomas Atkins, Wilfrid Exbrayat pour le service français)