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Credit Suisse bat le consensus mais la solvabilité pèse

Credit Suisse a enregistré une hausse de 23% de son bénéfice net au premier trimestre, supérieure aux attentes des investisseurs, favorisée par la volatilité des marchés actions et la croissance de ses activités de banque privée. /Photo prise le 21 avril 2015/REUTERS/Arnd Wiegmann

par Katharina Bart

ZURICH (Reuters) - Credit Suisse a publié mardi un bénéfice trimestriel meilleur qu'attendu, une bonne surprise occultée par les spéculations sur la possibilité d'une augmentation de capital pour renforcer le bilan du groupe après l'arrivée du nouveau directeur général, Tidjane Thiam, cet été.

Le durcissement du cadre réglementaire et l'appréciation du franc suisse se sont en effet traduits par une dégradation de la solvabilité du groupe sur les trois premiers mois de l'année.

"Le risque, c'est que le débat autour de l'arrivée du nouveau DG se déplace de la possibilité d'un virage stratégique vers le risque d'une levée de capitaux", explique Omar Fall, analyste de Jefferies.

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L'action Credit Suisse perdait 2,95% à 26,02 francs à 11h20, l'une des plus fortes baisses de l'indice Stoxx européen du secteur bancaire, qui abandonnait alors 0,26%.

Tidjane Thiam, qui dirige pour l'instant l'assureur britannique Prudential, doit succéder fin juin à Brady Dougan à la direction générale.

Jusqu'à présent, son arrivée était perçue comme annonciatrice d'une nouvelle réduction de la voilure dans la banque d'investissement afin de rééquilibrer le poids de celle-ci par rapport à celui de la banque privée, moins gourmande en capitaux.

Comme les grands noms américains du secteur qui ont publié leurs propres comptes ces derniers jours, Credit Suisse a bénéficié au premier trimestre d'une forte hausse de l'activité des marchés d'actions et d'obligations, une tendance qui selon lui se maintient depuis le début du deuxième trimestre.

Mais le groupe a dû revoir à la baisse son objectif de réduction de coûts, ramené entre quatre et 4,25 milliards de francs contre 4,5 milliards prévus initialement, une décision justifiée par les contraintes réglementaires. Et il a précisé mardi que ses litiges en cours non couverts par des provisions pourraient lui coûter jusqu'à 1,8 milliard de francs à l'avenir.

RATIO CET1 EN BAISSE À 10% FIN MARS

Les nouvelles règles prudentielles et l'essor des transactions automatisées pèsent sur les revenus des activités de courtage d'obligations, de devises et de matières premières (FICC), ce qui oblige Credit Suisse, comme ses rivales, à étudier avec attention si leur rentabilité justifie les capitaux qu'elles mobilisent.

Le ratio de solvabilité "Common Equity Tier 1" (CET1), mesure clé de la solidité du bilan d'une banque, a reculé à 10% fin mars contre 10,1% trois mois plus tôt.

Sur la période, Credit Suisse a réalisé un bénéfice net de 1,054 milliard de francs suisses (1,03 milliard d'euros) contre 859 millions un an plus tôt.

Les analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un bénéfice de 1,034 milliard. Le résultat publié inclut une contribution exceptionnelle de 117 millions liée à l'évolution de la valeur comptable de la dette du groupe.

Les ventes d'obligations et d'actions ont augmenté respectivement de 9% et 11% mais les commissions liées aux opérations de fusions-acquisitions et celles perçues sur les émissions de dette et de titres ont reculé de 27% et 25%.

Credit Suisse évoque toutefois une amélioration de la tendance de ces activités au deuxième trimestre.

Le premier trimestre est généralement porteur pour les banques d'investissement et, cette année, la période a été particulièrement animée avec l'annonce de l'abandon du cours plancher du franc suisse face à l'euro, le lancement du plan d'assouplissement quantitatif (QE) de la Banque centrale européenne (BCE) et les spéculations sur la hausse des taux d'intérêt aux Etats-Unis.

Dans la banque privée, Credit Suisse se classe au quatrième rang mondial selon un classement annuel établi par Scorpio Partnership, mais reste loin d'UBS. Sa division spécialisée affiche néanmoins un afflux de capitaux frais de sept milliards de francs sur le trimestre, de bon augure pour les revenus futurs.

(Katharina Bart, Véronique Tison et Marc Angrand pour le service français)