Quand Laurent Wauquiez fait le fayot auprès de Macron…

Stephane Lemouton-POOL/SIPA

EDITORIAL - Dans une interview à nos confrères du Point cette semaine, Laurent Wauquiez a davantage passé de la pommade à Emmanuel Macron qu'accumulé les critiques à son encontre. Aurait-il compris que pour gagner la présidentielle en 2027, il devrait séduire avant tout les électeurs du président sortant?

Laurent Wauquiez n’a décidément honte de rien. Héritier du démocrate-chrétien Jacques Barrot, Européen fervent, qui, en 2004, lui avait "légué" sa circonscription en Haute-Loire, il n’a pas hésité longtemps avant de le trahir et se muer en droitier identitaire. Sacrée cabriole idéologique sur laquelle il n’a jamais daigné fournir la moindre explication.

Durant la campagne présidentielle de 2017, Wauquiez comptait parmi les plus fervents contempteurs d’Emmanuel Macron allant jusque l’accuser de ne pas avoir "les pieds dans la terre de France". Une thématique traditionnelle chère à l’extrême-droite que Wauquiez n’avait pas hésité à reprendre à son compte et ce, sans gêne aucune. Ça en dit déjà long sur la nature (et les retournements) d’un personnage qui affirme désormais à répétition qu’en 2027, le président de la république "ce sera Marine Le Pen ou lui". Ah bon… Bien sûr de son étoile…

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Accordant cette semaine un long entretien à nos confrères du Point, le président du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes n’hésite pas à se risquer à une nouvelle galipette: voilà qu’il est (presque) aimable avec le chef de l’Etat, cet ennemi jusque-là juré auquel il rend (presque) hommage: "Soyons justes: Emmanuel Macron a réussi à incarner la France à l’international. Il a donné une impulsion au niveau européen, il a porté une ambition, des idées. Il ne nous fait pas honte, contrairement parfois à son prédécesseur."

Toutefois Laurent Wauquiez est persuadé que nous vivons "une décadence française", credo désormais répété en boucle jusqu’à en devenir lassant. Mais, curieusement, il en dédouane en grande partie…. Emmanuel Macron. Une manière de faire comprendre qu’est venu le temps des gracieusetés. Relevons par exemple ce premier passage dans Le Point: "Emmanuel Macron n’est pas responsable de cette décadence. Il est responsable de n’avoir pas su la corriger." Ou encore, un cran plus fayot: "La vraie qu[...]

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