L’Assemblée adopte une nouvelle loi contre le démantèlement d’EDF
Le texte a été voté par une majorité de députés en deuxième lecture. Il est issu du groupe socialiste. En avril, les sénateurs avaient voté une version amendée.
Contre l'avis du gouvernement, l'Assemblée nationale a adopté jeudi en deuxième lecture un texte pour « protéger EDF d'un démembrement », qui entend aussi élargir le nombre d'entreprises et de collectivités bénéficiaires de tarifs réglementés de l'électricité. Dans une ambiance tendue, la proposition de loi, portée par la gauche et soutenue par la droite et RN, a été validée par 127 voix contre 89, et une abstention.
Le scrutin s'est tenu au bout de longues heures de débats et une série de suspensions de séance, perçues par la gauche comme autant de « manœuvres » et de tentatives d'« obstruction » du camp présidentiel. Le texte avait déjà été adopté une première fois par l'Assemblée puis le Sénat. La Chambre haute avait cependant supprimé son article 1er, qui devait permettre d'inscrire dans la loi la « nationalisation d'EDF ».
« Le mot n'y figure plus, mais cela ne change absolument rien », a affirmé jeudi le député PS Philippe Brun, auteur du texte examiné lors d'une « niche » du groupe communiste. Le Sénat, dominé par la droite, a en revanche proposé de fixer dans la loi le fait qu'EDF est une société anonyme « d'intérêt national », dont le capital est « détenu à 100 % par l'État », ce que l'Assemblée a conservé. Par un amendement de Philippe Brun, il est toutefois prévu l'ouverture d'au moins 1,50 % du capital aux salariés et à certains anciens salariés.
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