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L'Argentine revient sur le marché obligataire après quinze ans

NEW YORK (IFR) - L'Argentine a lancé mardi un emprunt de 16,5 milliards de dollars (14,53 milliards d'euros) en quatre tranches, avec un livre d'ordres dépassant les 68 milliards de dollars (60 milliards d'euros) pour son retour sur le marché obligataire international après quinze ans d'absence.

Le livre d'ordres est l'un des plus importants jamais constitués pour une émission sur le marché des émergents et s'explique peut-être par la crainte des investisseurs de ne se voir allouer qu'une petite partie de l'émission.

"On nous a fait comprendre qu'on serait servi en très petite quantité", a dit un investisseur basé aux Etats-Unis à IFR, un service de Thomson Reuters. "Quand on voit le livre d'ordres, on comprend pourquoi".

Evincé du marché depuis le défaut survenu en 2001, l'Argentine a reçu un excellent accueil de la part des investisseurs, lui permettant de réaliser une mise à prix bien plus resserrée qu'elle ne l'avait envisagée.

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Le programme comporte une tranche de 6,5 milliards de dollars à 10 ans, à un taux de 7,5%, principal bloc de l'émission obligataire. Buenos Aires place également 2,75 milliards de dollars à trois ans et à 6,25%, 4,5 milliards de dollars à cinq ans (6,875%) et 2,75 milliards de dollars à 30 ans à 8% avec un coupon de 7,625%.

Deutsche Bank, HSBC, JPMorgan Chase et Santander sont co-chefs de file de l'émission, BBVA et Citigroup étant teneurs de livre conjoints.

Ce retour sur le marché obligataire était l'une des priorités du nouveau président argentin, Mauricio Macri, arrivé au pouvoir en décembre et qui a rapidement négocié un compromis avec les fonds d'investissement américains Elliott Management et Aurelius Capital, qui avaient refusé les conditions de restructuration de la dette publique après 2001.

Ce compromis a levé les obstacles à la fin des procédures judiciaires en cours aux Etats-Unis, qui tenaient l'Etat argentin à l'écart du marché de la dette souveraine.

Une partie du produit de l'émission ira aux fonds d'investissement réfractaires, qui récupèreront 75% environ des sommes qu'ils avaient réclamées. Mais il restera suffisamment au gouvernement argentin pour financer le déficit budgétaire dans le cadre d'une refonte de la troisième économie d'Amérique latine.

(Davide Scigliuzzo et Paul Kirby, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)