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Lagarde juge qu'un lobbying intense freine la réforme bancaire

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde juge que la réforme du secteur bancaire, nécessaire après la crise financière de 2007-2009, est à la fois trop lente et entravée par les groupes de pressions. /Photo prise le 21 mai 2014/REUTERS/Jonathan Ernst

LONDRES (Reuters) - La réforme du secteur bancaire, nécessaire après la crise financière de 2007-2009, est à la fois trop lente et entravée par les groupes de pressions, a déclaré mardi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde.

Les banques ont à présent plus de capital qu'elles n'en avaient juste avant la crise financière, lorsque les Etats avaient dû renflouer le secteur, a ajouté Christine Lagarde.

"La mauvaise nouvelle c'est que ces progrès restent trop lents et on est bien loin d'en avoir terminé", a dit Lagarde,lors d'une conférence donnée à Londres.

La réforme du secteur bancaire est complexe, entravée par une "vive opposition du secteur" et par une certaine lassitude qui risque de s'installer à ce stade du processus, a poursuivi la directrice générale du FMI.

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En particulier "le problème des 'too-big-to-fail' n'a pas encore été résolu", a-t-elle observé, faisant référence à l'opinion couramment répondue voulant que les Etats se précipiteront toujours au secours des banques d'importance systémique, c'est-à-dire celles dont la faillite susciterait une crise comparable à celle qui a suivi la chute de Lehman Brothers en 2008.

Le FMI estime que la subvention implicite ou les coûts de financement bonifiés attachés à ce statut représentaient dans les 70 milliards de dollars aux Etats-Unis et jusqu'à 300 milliards de dollars dans la zone euro.

Mark Carney, le président du Conseil de stabilité financière, un organe du Groupe des Vingt (G20), a déclaré qu'il voulait éradiquer le phénomène 'too-big-to-fail' d'ici Noël mais il s'expose à des difficultés en Europe et en Asie.

Après l'expérience brutale de la crise financière, la confiance au sein des régulateurs internationaux reste faible, au point que certains pays continuent de prendre des initiatives de leur propre chef sur le financement des banques, dans le but d'épargner leurs propres contribuables.

Le Conseil de stabilité finncière redoute que ces mesures - la Réserve fédérale imposerait par exemple des normes de fonds propres plus dures aux banques étrangères présente aux USA - ne provoque un éclatement des marchés de capitaux.

"Il faut être bien conscient des risques de fragmentation du système financier international et d'entrave au crédit destiné à financer l'investissement", a observé Christine Lagarde. "Mais la complexité ne doit pas servir d'excuse à l'autosatisfaction et aux retards".

(Huw Jones, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)