Publicité
Marchés français ouverture 2 h 51 min
  • Dow Jones

    38 790,43
    +75,63 (+0,20 %)
     
  • Nasdaq

    16 103,45
    +130,25 (+0,82 %)
     
  • Nikkei 225

    39 863,92
    +123,52 (+0,31 %)
     
  • EUR/USD

    1,0872
    -0,0005 (-0,04 %)
     
  • HANG SENG

    16 550,90
    -186,20 (-1,11 %)
     
  • Bitcoin EUR

    60 312,28
    -2 452,98 (-3,91 %)
     
  • CMC Crypto 200

    885,54
    0,00 (0,00 %)
     
  • S&P 500

    5 149,42
    +32,33 (+0,63 %)
     

L'activité du secteur privé au plus haut depuis 2000 en zone euro

L'ACTIVITÉ DU SECTEUR PRIVÉ AU PLUS HAUT DEPUIS 2000 EN ZONE EURO

(Actualisé avec Royaume-Uni)

PARIS (Reuters) - Principaux résultats provisoires des enquêtes Markit auprès des directeurs d'achat en Europe, publiés vendredi :

* ZONE EURO - LA CROISSANCE DU PRIVÉ GRIMPE MAIS LA CONFIANCE FAIBLIT

LONDRES - La croissance de l'activité dans la zone euro a atteint en juillet son rythme le plus élevé depuis plus de 20 ans, l'assouplissement de certaines restrictions sanitaires ayant donné un nouvel élan au secteur des services, mais les craintes d'une nouvelle vague de COVID-19 ont eu un impact la confiance des entreprises.

L'indice composite "flash", considéré comme un bon indicateur de la santé de l'économie, a augmenté de 59,5 à 60,6, son plus haut niveau depuis juillet 2000. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse moins marquée, à 60,0.

PUBLICITÉ

Dans les services, l'indice PMI a atteint 60,4, son plus haut niveau depuis juin 2006, contre 58,3 en juin. Il dépasse ainsi le consensus, à 59,5.

Le sous-indice des nouveaux contrats est passé de 58,7 à 59,7, un chiffre parmi les plus élevés enregistrés depuis le début de l'enquête il y a 23 ans.

"La zone euro bénéficie d'une impulsion cet été (...) Le secteur des services en particulier profite de la liberté offerte par l'assouplissement des mesures de confinement et de la vaccination, notamment en ce qui concerne l'hôtellerie, les voyages et le tourisme", a déclaré Chris Williamson, économiste en chef d'IHS Markit.

Dans le même temps, l'expansion de l'activité manufacturière a légèrement ralenti à 62,6 contre 63,4 en juin.

La propagation du variant Delta a aggravé les difficultés sur les chaînes d'approvisionnement, ce qui pèse sur les prix des matières premières.

L'indice des prix payés s'est maintenu au niveau élevé de 88,5 déjà enregistré en juin.

L'évolution de la pandémie a sapé la confiance générale des professionnels, l'indice composite de la production future reculant de 71,9 à 67,8, au plus bas depuis février.

* ALLEMAGNE - LA REPRISE SE POURSUIT

BERLIN - L'économie allemande a poursuivi sa nette remontée en juillet, l'indice d'activité dans le secteur privé atteignant son plus haut niveau depuis près d'un quart de siècle.

L'indice composite, qui combine les résultats des deux grands secteurs, ressort à 62,5 contre 60,1 le mois précédent.

La forte demande à la suite de l'assouplissement des restrictions liées à la pandémie et le niveau sans précédent des embauches ont favorisé cette évolution, montrent les résultats préliminaires de l'enquête d'IHS Markit.

La hausse des coûts des intrants et des charges de production ont alimenté une forte augmentation des prix, même si le taux réel de l'inflation a légèrement diminué par rapport au niveau record de mai.

L'indice PMI flash des services a grimpé à 62,2, son plus haut niveau depuis 1997, contre 57,5. L'indice PMI flash manufacturier a augmenté à 65,6, un plus haut de trois mois.

"Dans le secteur manufacturier, la demande reste très positive mais l'enquête suggère que la production a pris du retard par rapport aux nouvelles commandes, les pénuries d'approvisionnement continuant à limiter les capacités de la production", a déclaré Phil Smith, directeur associé d'IHS Markit.

* FRANCE - RALENTISSEMENT DE L'ACTIVITÉ EN JUILLET

PARIS - L'activité dans le secteur privé a ralenti en juillet, son indice tombant au plus bas en trois mois, en raison de pénuries de matériaux et de retards dans les livraisons.

L'indice PMI "flash" composite a atteint 56,8, un creux de trois mois, contre 57,4 en juin alors que le consensus Reuters tablait sur une augmentation à 58,5.

Celui des services est passé à 57,0 après 57,8 alors que les économistes le donnaient en moyenne à 58,7.

L'indice du secteur manufacturier est ressorti à 58,1 en juillet contre 59,0 en juin et 58,4 pour le consensus.

"Compte tenu de la forte augmentation des nouvelles commandes, le seul obstacle au maintien de taux élevés de croissance sera du côté de l'offre. Les commandes se sont accumulées une fois de plus en juillet, les entreprises s'efforçant de résister à la pression sur la demande dans un contexte de relâchement des mesures de confinement et des efforts pour relancer l'économie, tant en France qu'à l'étranger", a déclaré Joe Hayes, économiste en chef d'IHS Markit.

"Cette situation a été aggravée par des pénuries continues d'intrants et une faible disponibilité du fret, ce qui a conduit à la hausse des coûts la plus élevée depuis mai 2011", a-t-il ajouté.

* ROYAUME-UNI - LE VARIANT DELTA A PESÉ EN JUILLET

LONDRES - Le rebond de l'activité a nettement faibli en juillet en Grande-Bretagne face à une nouvelle vague de cas de COVID-19, montrent les premiers résultats de l'enquête d'IHS Markit.

L'indice PMI "flash" composite britannique est tombé à son plus faible niveau depuis mars, à 57,7 après 62,2 en juin. Il est inférieur aux prévisions des économistes interrogés par Reuters, dont la médiane était de 61,7.

"La croissance de l'économie a été entravée par la vague croissante de contaminations par le coronavirus, qui a freiné la demande, perturbé les chaînes d'approvisionnement, entraîné un manque de main-d'oeuvre et a aussi assombri les perspectives", a déclaré Chris Williamson, économiste en chef d'IHS Markit.

Le PMI "flash" des services a chuté à 57,8 pour juillet contre 62,4 en juin et celui de l'industrie manufacturière est revenu à 60,4 après 63,9.

Le gouvernement britannique a levé lundi les dernières restrictions sanitaires encore en vigueur en Angleterre malgré la recrudescence de l'épidémie.

Plus de 600.000 personnes en Angleterre et au Pays de Galles ont été invitées à s'isoler la semaine dernière.

La croissance des nouvelles commandes a été la plus faible depuis février et l'optimisme des entreprises est tombé au plus bas depuis octobre 2020.

Les coûts des intrants ont augmenté au rythme le plus rapide en plus de 20 ans et les entreprises ont augmenté les prix qu'elles facturent à un rythme à peine inférieur au record de juin.

(Reportage Sudip Kar-Gupta à Paris, Jonathan Cable et David Milliken à Londres, Thomas Escritt à Berlin, version française Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)