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La reprise aux USA soutenue par la hausse des bas salaires

Les salariés les moins bien payés aux Etats-Unis bénéficient d'une revalorisation salariale supérieure à celle de la plupart de leurs collègues mieux lotis, laissant penser que les fruits de la croissance commencent à être mieux répartis, ce qui doit aider à pérenniser la reprise économique. /Photo prise le 7 mai 2014/REUTERS/Mike Blake

par Jason Lange

WASHINGTON (Reuters) - Les salariés les moins bien payés aux Etats-Unis bénéficient d'une revalorisation salariale supérieure à celle de la plupart de leurs collègues mieux lotis, laissant penser que les fruits de la croissance commencent à être mieux répartis, ce qui doit aider à pérenniser la reprise économique.

Cette tendance a été soulignée mercredi par le fait que le leader mondial de la restauration rapide McDonald's a décidé de porter à une dizaine de dollars le salaire horaire moyen d'environ 90.000 de ses employés.

Les géants de la distribution tels que Wal-Mart Stores, TJ-Maxx et Target ont déjà annoncé des revalorisations salariales.

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Certes, ces augmentations sont encore loin des niveaux requis pour renouer avec la croissance des revenus prévalant avant la récession de 2007-2009. Pour autant, la hausse des salaires devrait rassurer une Réserve fédérale à la recherche d'indices probants d'une reprise économique générale, dans la perspective d'une première remontée de ses taux directeurs depuis 2006.

Les salaires dans les loisirs et l'hotellerie, secteur disposant du salaire horaire moyen le plus bas, soit 14,23 dollars, ont augmenté de 3,2% sur un an à fin février. Ce pourcentage est au-dessus de la moyenne du secteur privé qui est restée à peu près constante à 2%, selon une analyse de Reuters effectuée à partir des données salariales du ministère du Travail.

Les salariés de la distribution, qui occupent le deuxième échelon le plus bas sur l'échelle des rémunérations, ont bénéficié d'une revalorisation de 2,8%.

En comparaison, le salaire annuel dans les loisirs et l'hotellerie a augmenté en moyenne de 1,3% au cours des cinq années suivant la récession qui a pris fin en juin 2009. Il s'agit du rythme le plus faible de tous les secteurs suivis par le ministère du Travail.

Les augmentations des bas salaires contrastent avec la modération salariale enregistrée dans les secteurs aux hautes rémunérations, comme la finance, où la hausse a été de 2,6% l'an dernier contre 2,9% en moyenne au cours des cinq années ayant suivi la récession.

SOUTIEN À LA CONSOMMATION

Les ménages aux bas salaires ont tendance à dépenser une plus grande proportion de leurs revenus que les ménages aisés, qui épargnent et investissent plus, ce qui pourrait soutenir les dépenses de consommation et aider les Etats-Unis à se prémunir de l'atonie économique mondiale.

Les ménages à faibles revenus sont également les principaux bénéficiaires de la baisse des prix de l'essence et du chauffage, qui leur donne plus de pouvoir d'achat.

"Avoir cette résistance du bas de l'échelle est très importante", relève James Sweeney, chef économiste du Crédit Suisse.

Les entreprises de la distribution, de l'hôtellerie et des loisirs emploient une trentaine de millions de salariés, soit environ un quart de l'emploi privé. Ce groupe sectoriel a perçu près de 700 milliards de dollars de rémunérations l'an dernier, soit environ 15% des salaires du secteur privé.

Parmi les salariés à temps plein, la tranche de 10% la moins bien rémunérée a vu son salaire hebdomadaire augmenter de 2,6% annuellement durant les deux dernières années, a constaté Sweeney, au terme d'une analyse des rapports du ministère du Travail. La tranche de 10% la mieux rémunérée avait dans le même temps enregistré une hausse du salaire hebdomadaire de 0,7%.

Lors des trois années antérieures, les salaires des plus riches avaient augmenté plus rapidement que ceux des plus pauvres.

Mais les gains cumulés depuis 2009 pour les secteurs à faible rémunération restent plus faibles que ceux des secteurs des hautes technologies et de la finance et des économistes pensent qu'il est encore trop tôt pour dire si l'évolution salariale récente aura un impact significatif sur l'écart patrimonial.

Pour l'Economic Policy Institute (EPI), un "think tank" libéral basé à Washington, il faudrait une hausse des salaires nominaux de 3,5 à 4% par an pour que les salariés récupèrent les pertes de revenu subies pendant la récession.

Dix-sept États et le District de Columbia ont relevé le salaire minimum en 2014. La plupart des revalorisations ont été constituées de petits ajustements automatiques par rapport à l'inflation, mais certains Etats, comme la Californie et le Michigan, ont légiféré afin de parvenir à des augmentations plus importantes.

(Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)