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Croissance nulle en 2012, 2013 s'annonce faible

PARIS (Reuters) - L'économie française s'est contractée plus que prévu au quatrième trimestre sous l'effet notamment d'un recul marqué de l'investissement, avec pour conséquence que sa croissance en moyenne annuelle a été nulle en 2012. Elle aborde ainsi 2013 au bord de la récession, les économistes tablant dans leur majorité sur un chiffre légèrement négatif pour le premier trimestre. Selon les premières estimations publiées jeudi par l'Insee, le produit intérieur brut du quatrième trimestre a accusé un recul de 0,3%, qui vient après une progression de 0,1% confirmée pour le troisième trimestre, le seul de 2012 qui ait connu une évolution positive. La stagnation enregistrée sur l'ensemble de 2012 se compare à une croissance de 1,7% en 2011. Trente-deux économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un recul de 0,2% au quatrième trimestre, leurs estimations allant de -0,4% à 0,0%. "La situation n'est pas bonne, ce sont des chiffres préoccupants", a commenté le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, sur France 2, tout en soulignant qu'ils l'étaient aussi dans l'ensemble de l'Union européenne. L'Allemagne a annoncé jeudi un recul de 0,6% de son PIB au quatrième trimestre. Le ministre a ajouté que l'objectif de croissance de 0,8% de l'économie française en 2013 retenu par le gouvernement pour le budget devrait être "repensé" et jugé nécessaire une réflexion au niveau européen sur l'équilibre déficit-croissance. "La question qui est posée, c'est celle du rythme" de l'ajustement budgétaire, a-t-il dit, alors que le gouvernement a reconnu pour la première fois mercredi que l'objectif de réduction du déficit à 3% du PIB fin 2013 ne serait pas atteint en raison d'une croissance trop faible. LES OBJECTIFS D'EMPLOI EUX AUSSI MENACÉS Outre cet objectif de déficit, celle-ci menace l'engagement du gouvernement d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin 2013. L'Insee a annoncé séparément jeudi une baisse de 0,2% de l'emploi salarié dans les secteurs marchands de l'économie française au quatrième trimestre, avec 28.100 postes détruits. Au troisième trimestre, ces secteurs avaient déjà détruit 41.700 emplois. Une majorité des économistes anticipent un recul limité (-0,1%) du PIB au premier trimestre 2013, une prévision qui, si elle se confirmait, serait synonyme de récession pour l'économie française. La révision jeudi par l'Insee des chiffres du PIB du premier trimestre 2012, à -0,1% contre 0,0% auparavant, fait qu'elle a en fait connu une légère récession au premier semestre. Au quatrième trimestre, la contribution de la demande intérieure finale à la croissance a été nulle. La variation des stocks y a contribué négativement à hauteur de -0,4 point et le commerce extérieur positivement à hauteur de +0,1 point, les importations ayant plus reculé que les exportations. Les dépenses de consommation des ménages ont progressé pour leur part de 0,2%, ce qui laisse penser que, comme au trimestre précédent, ils ont puisé dans leur taux d'épargne pour maintenir leur niveau de vie. Le point noir du dernier trimestre est l'investissement, qui s'est replié de 1,0% globalement, de 1,2% s'agissant des seules entreprises non financières et de 0,8% pour les ménages. "Pour les ménages, cela reflète la fin de l'embellie immobilière. Pour les entreprises, c'est le signe que les incertitudes fiscales, réglementaires et conjoncturelles pèsent", dit Michel Martinez, économiste à la Société générale. "Elles subissent aussi la hausse des prélèvements et n'ont pas le même matelas que les ménages pour y faire face. Cette dynamique peut vraiment peser assez significativement sur la croissance de 2013 si elle ne s'inverse pas", ajoute-t-il. Quant aux destructions d'emploi dans l'économie marchande, le seul point positif est qu'elles ont été moins nombreuses qu'au troisième trimestre. "On ne voit pas beaucoup de signes qui montrent que cela peut s'améliorer en 2013. Les chiffres du quatrième trimestre pourraient marquer un point haut", avertit Michel Martinez. L'assureur crédit Coface a annoncé prévoir une nouvelle augmentation des défaillances d'entreprises en 2013 après une hausse de 1,1% en 2012. L'impact social des défaillances a nettement augmenté l'an dernier, avec une hausse de 8,5% des emplois détruits, à 200.911, soit tout près du pic observé en 2009 (218.858). Yann Le Guernigou, Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse